• Bayer La végandelle

    Tout d'abord, je remercie les éditions Quadrature pour l'envoi de ce recueil de nouvelles. 

    "La végandelle", un titre qui intrigue. Il faut pourtant attendre la dernière nouvelle dont c'est le titre pour découvrir cette nouvelle spécialité issue de la tête de l'auteur. 

    Laurent Bayer est politologue de formation. Il a aussi traduit des romans graphiques et des albums de jeunesse. Il puise son passe-temps de prédilection dans "l'observation socio-anthropologique", c'est dire s'il connait le genre humain. Cela se traduit évidemment dans ces 10 nouvelles assez longues (je préfère les textes d'une certaine longueur afin d'avoir le temps de m'identifier aux personnages) dans lesquelles l'humour est présent. 

    Laurent Bayer affirme d'ailleurs que "l'homme du XXIe siècle sombrerait dans le désespoir le plus noir s'il était privé de ce remède disponible sans ordonnance qu'est l'humour". Et c'est surtout cet humour qui m'a fait apprécié les textes de l'auteur. J'ai souri à plusieurs reprises, ce qui est plutôt rare au cours de mes lectures. 

    Merci pour cela, Monsieur Bayer. 

    Il est toujours difficile de parler de nouvelles. Un lecteur préférera celle-ci; un autre, celle-là. On les trouvera toujours de qualité différente. 

    Je dirais donc simplement que l'auteur emmène ses lecteurs dans l'intimité de Bruxellois qui ont un projet qui n'aboutira pas nécessairement. Eh non ! Les "végandelles" ne se vendront pas ! Mais que sont-elles? me demanderez-vous. Il suffit de penser aux fricadelles qu'on trouve dans les friteries (faites avec quoi, on se le demande) et au mot devenu maintenant si courant "végan". Mais ce recueil ne se limite évidemment pas à cette nouvelle (qui n'est d'ailleurs, pour moi, pas la meilleure).

    Envie de lire et de sourire? Lancez-vous sur ce recueil. Je suis sûr que vous ne le regretterez pas

     

     


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  • Les mots de Maud de Jean Jauniaux

    Je remercie les éditions M.E.O pour ce nouveau partenariat. 

    Je ne connaissais pas Jean Jauniaux qui a déjà publié des nouvelles, de la poésie et des romans. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Il est également journaliste littéraire. 

    Il est engagé dans la défense de la liberté d'expression et la préservation du patrimoine littéraire. 

    Je découvre sa belle écriture avec "Les mots de Maud", un livre d'une  centaine de pages que j'ai lu en un jour. 

    Le héros, Jean-Baptiste, est écrivain public et auteur de romans de gares à succès. Il en a écrit 26  : chaque lettre de l'alphabet commence le titre de ses romans inspirés par ses errances nocturnes et ses rencontres. 

    Jean-Baptiste s'est maintenant retiré à la Côte belge, à Saint-Idesbald, où il plonge dans ses souvenirs : les milliers de lettres et de discours qu'il a écrits pour d'autres, ses souvenirs d'enfance avec la mort de sa mère et le mutisme de son père qui ne lui parle qu'à l'aide de proverbes. 

    Un jour, il reçoit une lettre de Maud (elle n'arrive qu'à la page 70). Cette dernière est atteinte d'un cancer; elle est en fin de vie et elle lui demande de collaborer à l'écriture d'un livre. Elle ne veut pas le voir (ou elle ne veut pas qu'il la voie telle qu'elle est devenue); leurs relations ne seront donc qu'épistolaires, mais, pour la première fois, l'auteur se retrouve face à l'émotion...

    Une plume à suivre...

    Et pour vous faire une idée du style de l'auteur et des mots "bonbons" qu'il emploie, voici un extrait de son roman : 

     

     


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  • La sonate oubliée par MoreauJe trouve souvent des livres d'auteurs belges chez Oxfam. Je ne connaissais pas Christina Moreau, son roman m'a attiré. 

    Si vous aimez la musique, le violoncelle, Vivaldi et ses sonates, ce livre est fait pour vous. 

    Si vous aimez Venise et son histoire, ce livre est fait pour vous. 

    Le roman est subdivisé en deux parties qui s'entremêlent : Seraing (Liège) à notre époque après le démantèlement de l'usine Cockerill et Venise à l'époque de Vivaldi. 

    Kevin est un jeune garçon secrètement amoureux de Lionella, 17 ans, d'origine italienne, qui ne vit que pour son violoncelle. Elle va participer au prochain concours Arpèges, mais voudrait trouver une partition originale. 

    A une brocante, Kevin découvre un coffre qui contient une partition, une médaille coupée en deux et un cahier. Il l'achète et en fait cadeau à son amie. 

    Lionella en est sûre : cette partition est l'oeuvre de Vivaldi; il doit s'agir d'une partition oubliée ! C'est cette musique qu'elle jouera pour le concours...

    Elle se met à lire le carnet qui accompagne la partition : c'est le cahier intime d'une jeune fille qui a vécu au XVIIIe siècle à Venise, une élève de Vivaldi (tiens, je ne savais qu'il était prêtre ! ). Elle va alors plonger dans le destin d'Ada, cette orpheline, pensionnaire de l'Ospedale della Pietà, établissement dans lequel Vivaldi enseignait la musique à des âmes dévouées, des orphelines musiciennes, virtuoses très réputées, mais enfermées pour toujours dans l'anonymat. 

    Lionella veut faire sortir Ada de cet anonymat et quand Lio veut quelque chose, rien ne l'arrête...

    Un premier roman plaisant, une plongée dans le monde de la musique et dans l'histoire de la Sérénissime...

     

     


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  • Un pied devant l'autre - Tome 1: Les Fractions complémentaires Format Kindle

    Je connais un peu Eric Dupriez, car il a participé à un atelier d'écriture avec moi. 

    Il y a quelques mois, j'ai lu et beaucoup apprécié son témoignage sur la cybercriminalité : voir ici

    Comme son écriture m'avait plu, j'ai eu envie de découvrir son premier roman "Un pied devant l'autre" dont le premier tome s'intitule "Les fractions élémentaires" et je ne le regrette pas du tout. Je dois même dire que j'attends la sortie du deuxième tome intitulé "Le vol du goéland" avec une certaine impatience tant j'ai envie de retrouver ses personnages auxquels je me suis attaché. 

    L'histoire commence bien mal puisque le lecteur assiste, dès le départ, un peu à la manière d'un polar, à l'assassinat d'un couple dont le mari est banquier (ça a de l'importance pour la suite). Si le lecteur assiste au meurtre, un autre témoin existe : Anaëlle, leur fille âgée de 12 ans, voit ses parents se faire trucider devant ses yeux. Elle prend la fuite poursuivie par les bandits. Sa soeur, Elisa, 16 ans, dormait chez une amie. C'est elle qui va découvrir leurs parents morts et sa petite soeur disparue. 

    Anaëlle sera sauvée par Dylan, un garçon de son âge. Dès lors, ils ne se quitteront plus et le garçon veillera toujours sur la gamine atteinte de parésie (paralysie partielle ou légère, se manifestant par une diminution de la force musculaire), un sujet que l'auteur connait bien...

    La fillette va passer par tous les stades de la catastrophe : le déni, la prise de conscience et l'acceptation. 

    Les parents de Dylan se proposent comme famille d'accueil pour recevoir les deux soeurs. Ceux-ci feront tout pour guérir Anaëlle et pour aider Elisa qui, elle aussi a subi un traumatisme. 

    L'auteur emmène alors ses lecteurs en baie de Somme, dans le parc de Marquenterre, et dans une longue randonnée sur le GR20 en Corse. Et là, je peux vous dire que le lecteur profite à fond des paysages et de la randonnée si bien décrits par Eric Dupriez. C'est un vrai délice que de voyager avec les protagonistes qui feront des rencontres extraordinaires. 

    Si le récit commence mal, le lecteur est plongé ensuite dans un monde de "bisounours". Je dis cela sans moquerie. Les personnages que l'auteur a créés sont, pour la plupart, d'une bonté sans pareille. On est assez loin de l'espèce humaine actuelle ! Mais ça fait du bien de se dire que des gens comme ça peuvent exister. 

    Quant aux enfants, ils sont très adultes et leurs propos ne sont pas toujours du niveau des jeunes de cet âge...

    Je ne vous en dirai pas plus sinon qu'il fait bon se retrouver dans une ambiance plus rose que grise si on excepte le début. L'auteur s'est beaucoup renseigné sur les régions visitées par les protagonistes, sur différentes pathologies et traitements. Il n'a rien laissé au hasard ! Du bon travail ! 

    Eric m'a promis la suite pour 2024. J'ai hâte...

    Un pied devant l'autre d'Eric Dupriez

    PS J'oubliais l'art qui fait partie intégrante du récit (musique, chants, danses, dessins, photographies) et les paroles de chansons qui ponctuent certains paragraphes. 

     

     

     


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  • Aujourd'hui, nous nous intéressons aux sculptures de ce poumon vert de la ville de Mons. Je vous ai déjà montré la Belle Plébéienne, oeuvre de René Harvent. 

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    René Harvent est un sculpteur et médailleur né à Mons en 1925. Il y est décédé en 2004.

    Sa sculpture, Nora, la Belle Plébéienne, a reçu le Prix du Hainaut en 1949.

    On peut trouver d'autres de ses oeuvres, notamment, à Charleroi. 

    La caille est une oeuvre en bronze de George Grard. Elle date de 1960.

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    Ce sculpteur est né à Tournai en 1901et mort à la Côte belge en 1984.

    La Caille existe en plusieurs versions différant par la taille, la ciselure et la finition. 

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    Toute l'oeuvre de George Grard se décline en une série de variations à la gloire du nu féminin. 

    L'oeuvre suivante d'Albin Courtois est abstraite. 

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    Albin Courtois, né à Bruxelles en 1928 et décédé en 2015 était également créateur de médailles. 

    L'art ne se comprends pas. On aime ou pas. Voici une sculpture sans titre attribuée à Michel Stiévenart. 

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    Michel Stiévenart est né en 1910 à Mons et y est décédé en 1991.

    La Sirène a été sculptée en 1962.

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    Il était sculpteur, dessinateur, numismate et voyageait aux frontières de l'abstraction. 

    On ne sait rien de cette oeuvre : 

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    Cette sculpture sans titre fait partie de son oeuvre également. 

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    Ce torse de femme est l'oeuvre de Jacques Guilmot, né à Soignies en 1927 et décédé en 2005.

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    La Toilette est une oeuvre en marbre de Louis Devillez, sculpteur, dessinateur, peintre et médailleur, né à Mons en 1855 et décédé à Bruxelles en 1941.

    Elle date de 1893.

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    On lui doit le médaillon de la tombe d'Eugène Carrière (peintre, lithographe et enseignant français) au cimetière Montparnasse. 

    La nymphe et les enfants de Pan de Louis Devilliez également aurait bien besoin d'une restauration. 

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    Gustave Jacobs a réalisé un hommage à Arthur Cantillon, homme politique et écrivain belge libéral. 

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    Gustave Jacobs était professeur de sculpture et directeur de l'Ecole des Arts et du Dessin à Saint-Josse. 

    Le monument à la reine des Belges Astrid a été réalisé par Victor Rousseau, en bronze, en 1936.

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    Elle a été volée et remplacée par une sculpture en résine. Je ne vous parlerai pas du vandalisme ! 

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    Eh oui ! Quelqu'un y a mis le feu ! 

    Un hommage à Léon Souguenet (montois d'adoption, écrivain d'origine française) a été créé par Godefroid Devreese (sculpteur et médailleur) en 1932.

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    Je vous reviens bientôt avec l'un ou l'autre de mes voyages...


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