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Par philippedester le 6 Novembre 2023 à 21:56
Je connais un peu Eric Dupriez, car il a participé à un atelier d'écriture avec moi.
Il y a quelques mois, j'ai lu et beaucoup apprécié son témoignage sur la cybercriminalité : voir ici.
Comme son écriture m'avait plu, j'ai eu envie de découvrir son premier roman "Un pied devant l'autre" dont le premier tome s'intitule "Les fractions élémentaires" et je ne le regrette pas du tout. Je dois même dire que j'attends la sortie du deuxième tome intitulé "Le vol du goéland" avec une certaine impatience tant j'ai envie de retrouver ses personnages auxquels je me suis attaché.
L'histoire commence bien mal puisque le lecteur assiste, dès le départ, un peu à la manière d'un polar, à l'assassinat d'un couple dont le mari est banquier (ça a de l'importance pour la suite). Si le lecteur assiste au meurtre, un autre témoin existe : Anaëlle, leur fille âgée de 12 ans, voit ses parents se faire trucider devant ses yeux. Elle prend la fuite poursuivie par les bandits. Sa soeur, Elisa, 16 ans, dormait chez une amie. C'est elle qui va découvrir leurs parents morts et sa petite soeur disparue.
Anaëlle sera sauvée par Dylan, un garçon de son âge. Dès lors, ils ne se quitteront plus et le garçon veillera toujours sur la gamine atteinte de parésie (paralysie partielle ou légère, se manifestant par une diminution de la force musculaire), un sujet que l'auteur connait bien...
La fillette va passer par tous les stades de la catastrophe : le déni, la prise de conscience et l'acceptation.
Les parents de Dylan se proposent comme famille d'accueil pour recevoir les deux soeurs. Ceux-ci feront tout pour guérir Anaëlle et pour aider Elisa qui, elle aussi a subi un traumatisme.
L'auteur emmène alors ses lecteurs en baie de Somme, dans le parc de Marquenterre, et dans une longue randonnée sur le GR20 en Corse. Et là, je peux vous dire que le lecteur profite à fond des paysages et de la randonnée si bien décrits par Eric Dupriez. C'est un vrai délice que de voyager avec les protagonistes qui feront des rencontres extraordinaires.
Si le récit commence mal, le lecteur est plongé ensuite dans un monde de "bisounours". Je dis cela sans moquerie. Les personnages que l'auteur a créés sont, pour la plupart, d'une bonté sans pareille. On est assez loin de l'espèce humaine actuelle ! Mais ça fait du bien de se dire que des gens comme ça peuvent exister.
Quant aux enfants, ils sont très adultes et leurs propos ne sont pas toujours du niveau des jeunes de cet âge...
Je ne vous en dirai pas plus sinon qu'il fait bon se retrouver dans une ambiance plus rose que grise si on excepte le début. L'auteur s'est beaucoup renseigné sur les régions visitées par les protagonistes, sur différentes pathologies et traitements. Il n'a rien laissé au hasard ! Du bon travail !
Eric m'a promis la suite pour 2024. J'ai hâte...
PS J'oubliais l'art qui fait partie intégrante du récit (musique, chants, danses, dessins, photographies) et les paroles de chansons qui ponctuent certains paragraphes.
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Par philippedester le 23 Octobre 2023 à 06:41
Une fois encore, je remercie les éditions M.E.O pour l'envoi de ce nouveau roman.
Il s'agit du premier roman de François Degrande, poète, musicien, auteur-compositeur-interprète et enseignant !
L'histoire se passe en Espagne, sur la côte de Galice où l'ombre de Franco plane encore. L'auteur fait notamment référence aux vols d'enfants qui ont eu lieu lors du règne du dictateur.
Le héros est Santos, marié à Lucia, une thérapeute pour enfants. Il enseigne la littérature classique à l'université et là, c'est l'ombre de Cervantès qui plane sur le récit.
L'histoire se déroule entre 2002 et 2005.
En 2002, Santos se trouve sur une plage en train de nettoyer les dégâts causés par un pétrolier.
En 2005, on le retrouve en prison.
Mais que s'est-il passé pour que ce professeur, amoureux de la littérature et de sa femme, se retrouve emprisonné?
Il raconte son histoire à son avocat, de son enfance au jour où il a été arrêté...
Sur la plage, il a trouvé un nourrisson et un chien. Il les a emmenés tous les deux avec l'intention de les rendre aux autorités. Toutefois, il n 'est pas en très bon terme avec la Guardia Civil.
Dans un premier temps, il emmène le petit (et l'animal) chez lui où il constate que sa femme a disparu.
Le couple rêvait d'un enfant. N'est-ce pas là un cadeau du ciel? Un cadeau qui va finalement virer en cauchemar...
2005 : Santos se raconte donc à son défenseur, mais le professeur n'est-il pas un rien mythomane et menteur? L'avocat peut-il croire la version de son client? La police, elle, n'en croit pas un mot...
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Par philippedester le 17 Octobre 2023 à 07:58
Une fois de plus, je remercie les éditions MEO pour ce nouveau partenariat.
"Une lumière incertaine" est le premier roman D'Arnaud Delcorte, professeur de physique qui, depuis une quinzaine d'années publie des recueils de poèmes.
L'auteur est donc très intéressé par la poésie et ça se ressent très fort dans son roman.
Sur 110 pages seulement, l'auteur mêle des chapitres inspirés d'une bande dessinée (La femme piège), un conte traditionnel rwandais et même des extraits de l'Ancien Testament. Il faut évidemment ajouter à ça l'histoire du héros de ce roman. Ce melting-pot, comme on dit chez nous, m'a un peu déboussolé d'autant plus que le héros passe d'une époque à une autre pour revenir à la précédente...
Le héros, c'est Olivier Tegera, un migrant rwandais. Il raconte aux lecteurs sa trajectoire depuis le Rwanda qu'il a fui pour des raisons qu'on connait jusqu'à Bruxelles en passant par l'Egypte et Alger.
Elle s'étend sur 14 ans si je ne me trompe.
Un périple qui ne s'est pas fait sans embuches, vous le pensez bien et une vie de sans-papier qui ne s'est pas déroulée sans problèmes évidemment.
"Livre étrange que celui-ci, nous dit Vincent Tholomé (Le Carnet et les Instants) dans sa postface. Nous faisant passer, sans tambour ni trompette, de la réalité la plus crue aux anciens contes et légendes rwandais. De la violence la plus extrême à la douceur la plus suave. De la désolation aux élans du coeur. Un livre, en somme, moins fait pour comprendre le monde, la furie des Grands Lacs, que pour se frotter à la vision singulière de l'auteur sur l'humanité."
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Par philippedester le 10 Octobre 2023 à 20:39
J'en suis à mon 15e roman d'Armel Job et je pense qu'il ne m'a jamais déçu. C'est un auteur qui se renouveler. Chaque roman est très différent du précédent. Son écriture est superbe et la psychologie des personnages est très travaillée.
C'est encore le cas dans ce thriller psychologique qu'on a du mal à lacher une fois commencé. Le lecteur connait tout des personnages qu'ils soient principaux ou secondaires, leur caractère, leurs états d'âme et même les secrets cachés au fond d'eux-mêmes !
Armel Job est parti d'un fait réel pour bâtir son histoire : en 2011, deux petites filles se sont noyées dans la Meuse. Quelques jours plus tard, un pompier de Liège a perdu la vie en essayant de repêcher les corps.
L'histoire imaginée par l'auteur belge se situe dans la région de Liège un an plus tard. Une jeune femme perdue en pleine tempête de neige se trouve sur un pont.
Jordan Nowak, un loueur de pianos, s'arrête et l'embarque dans sa camionnette. Il l'a déposée à la gare d'Herstal, mais pas au moment où il le prétend. En fait, il l'a emmenée dans l'hôtel où il avait réservé une chambre.
Le lendemain, la jeune femme a disparu.
Lipsky, un tout jeune inspecteur, est chargé de l'enquête. Il voit là l'occasion de faire avancer sa carrière et croit avoir tout compris en interrogeant les témoins. Il va ainsi entrainer des personnes dans un tourbillon dévastateur...
Le lecteur comprend vite que le loueur de pianos n'est pour rien dans la disparition de la jeune femme. Toutefois, il cache des choses à sa femme comme aux policiers...
Armel Job envoie aussi ses lecteurs sur la piste d'un voisin de la disparue, un homme déjà âgé qui a toujours été troublé par la jeune femme... Est-ce une fausse piste? Le lecteur préférerait que ce soit ce type le responsable de la disparition d'Eva.
Où est donc passée Eva? Que lui est-il arrivé? Et quel est le lien avec les petites filles et le pompier qui se sont noyés tout juste un an avant les faits?
Du suspense, du début à la fin ! Le lecteur veut absolument savoir le fin mot de l'histoire et ne peut donc plus lâcher le bouquin.
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Par philippedester le 3 Octobre 2023 à 07:18
Je remercie les éditions M.E.O pour l'envoi de ce nouveau roman. C'est le troisième roman de cet auteur bruxellois, ex-professeur dans l'enseignement supérieur.
C''est un roman qui se lit facilement, sans prise de tête, assez léger et distrayant.
Il s'agit d'une sorte de "road movie" à l'envers. Daniel a, en effet, quitté Bruxelles avec son neveu Djô dont il est le tuteur pour se rendre chez une amie à Albi. Mais voilà que le jeune homme disparait lui laissant un mot pour le remercier pour tout ce qu'il a fait pour lui, mais Djô veut vivre sa vie et voler de ses propres ailes.
Djô est le fils de la défunte soeur de Daniel, un enfant qu'il n'avait jamais vu avant qu'il ne le prenne en charge à la mort de sa mère. Djô n'a pas connu son père, mais comme la plupart des enfants sans père, il voudrait le retrouver.
Le garçon est-il parti à la recherche de son paternel? Daniel connait-il bien Djô, ce gamin avec qui il a vécu plusieurs années?
Daniel reprend la route avec Vlad, le chat de son amie qui doit être hospitalisée. Il repart vers Bruxelles et s'arrête là où il s'est arrêté avec Djô. Il rencontre des personnes que son neveu a côtoyées pendant le trajet et Daniel se rend compte qu'il ne connait pas bien le jeune homme. Petit à petit, il le découvre...
Daniel rentre chez lui seul ou plutôt avec le chat. Pourra-t-il oublier Djô comme celui-ci le lui a demandé?
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