• Noël en décembre par TirtiauxVoici mon premier coup de cœur de l’année.

    De Bernard Tirtiaux, maitre verrier et écrivain, évidemment, j’ai déjà lu « Le passeur de lumière » et « Aubertin d’Avalon ».

    J’ai découvert « Noël en décembre » chez Oxfam. Le thème me tentait. Je l’ai acheté et j’ai bien fait !

    Noël est né un 24 décembre ce qui lui a valu son prénom.

    Juin 1914, la maman de Noël s’apprête à mettre au monde une petite fille quand on amène chez elle une femme, issue d’une famille berlinoise aisée, qui est en train d’accoucher. Les deux femmes mettront une petite fille au monde quasiment en même temps.

    Du haut de ses 4 ans, Noël assiste à l’accouchement de l’inconnue. Quand il voit la petite Luise, il en tombe fou amoureux et cet amour durera toute sa vie.

    Klara, l’Allemande, repart, abandonnant sa petite Luise aux bons soins de la famille de Noël. C’est la guerre. La petite est plus en sécurité là.

    Huit ans sans nouvelles et puis, un jour, Klara débarque. Elle s’est mariée avec un Juif et vient reprendre sa fille. Un déchirement pour Noël.

    Les deux enfants ne se perdront pas de vue. Ils s’écrivent, se téléphonent et se voient notamment pour les fêtes de Noël.

    Puis, un jour, une autre guerre commence. Klara a épousé un Juif. Noël, devenu journaliste, leur intime de quitter le territoire, mais ils ne veulent rien entendre…

    Noël ne retrouvera Luise qu’après la guerre, mais ce n’est plus  du tout celle qu’il a connue. Luise vit de remords…

    Leur amour pourra-t-il renaitre au milieu de tous ces souvenirs douloureux ?

    Un livre plein d’émotions, une magnifique écriture, une histoire d’amour et de vie, de guerre et de honte, de regrets et d’attachements. A lire absolument.

     

     

     


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  • Tout d'abord, je remercie les éditions M.E.O pour ce nouveau partenariat. 

    Isabelle Bielecki, de père russe et de mère polonaise, vit en Belgique et a obtenu la nationalité belge en 1963.

    "Les mots de Russie" est une réédition. Ce premier volume d'une trilogie n'était plus disponible en librairie. 

    Les mots de Russie par Bielecki

    Obsédée par l'écriture, l'auteure hésitera longtemps avant d'écrire cette autofiction qui obtiendra le prix littéraire des amis des bibliothèques de Bruxelles en 2007.

    Les étapes de la vie de l'auteure détermineront les thèmes qu'elle abordera dans ses écrits. 

    Je dois dire que j'ai eu du mal à entrer dans ce récit qui me semblait un peu décousu. Finalement, tous les pièces du puzzle s'assemble pour former un récit assez poignant. 

    Le père de l'héroïne (qui porte un autre prénom que l'auteure) est un communiste russe qui a été enfermé dans des camps de concentration durant la guerre. 

    La mère est une paysanne polonaise qui a été déportée en Allemagne. 

    Ces événements marquant leur vie à tout jamais les a tellement perturbés qu'on peut se demander lequel des deux est le plus fou. 

    La gamine portera le drame de ses parents tout le long de son enfance.

    La mère n'a jamais aimé Elisabeth, l'héroïne de l'histoire. Elle l'a toujours maltraitée, battue souvent, traitée de folle, d'incapable ou d'anormale. Elle parle souvent en mal de sa fille, devant elle. Les disputes sont fréquentes entre le père et la mère. 

    Le père a toujours soutenu sa gamine face à la violence de sa femme, mais n'a eu qu'une obsession : que sa fille raconte son histoire, que les gens sachent ce qu'il s'est réellement passé pendant la guerre, dans les camps de concentration où il a vécu tant bien que mal. Il veut aussi que les gens sachent comment sa femme a traité leur fille unique. 

    La gamine, là-dedans, ne sait pas toujours où elle se situe, qui dit la vérité et qui ment ! 

    Ce livre m'a parfois fait penser au roman "En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. 

    J'ai eu du mal à suivre les dialogues car l'auteure n'indique jamais qui parle. Au lecteur de le deviner...

    Un livre qui ne laisse pas indifférent...

     

    Les mots de Russie d'Isabelle Bielecki


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  • Tri sélectif de Joachim Bourry - Grand Format - Livre - DecitreJ'ai rencontré Joachim Bourry à une foire aux livres. J'ai été attiré par le titre de son roman qui m'a fait penser directement à l'écologie, sujet qui me tient particulièrement à coeur. 

    L'auteur m'a prévenu : ce n'est pas un traité sur l'écologie, mais bien un roman, une fiction dans laquelle les personnages sont imaginaires. Même si le livre est écrit à la première personne, le héros dont il est question n'est pas l'auteur, même si on met toujours un peu de ce qu'on est dans ce qu'on écrit. 

    Thomas est un être que je qualifierais peut-être de faible, sans opinions ou au moins c'est quelqu'un qui ne les exprime pas. Sa femme, Céline, est militante écologiste et, pour lui faire plaisir, il adopte sa façon de vivre et participe à des actions sur le terrain. 

    Un jour, le couple (chacun de son côté) s'inscrit à un programme (qui me fait un peu penser à des émissions de télé réalité). Céline s'y donne à fond; elle est d'ailleurs de plus en plus souvent absente le soir. Thomas, lui, en profite pour faire tout ce dont il a envie. 

    Le voilà invité à participer à un congrès, à des tests qui ont lieu en Amérique. Il n'en parle pas à sa femme qui, elle aussi, aurait dû recevoir cette invitation, mais qui n'en parle pas non plus. Thomas va donc emmener son épouse en vacances en Amérique, mais rien ne va se passer comme prévu...

    J'ai aimé la façon qu'a Joachim Bourry de relater les événements avec un certain humour (pas du tout potache), une ironie qui, j'imagine, doit le caractériser. 

    La fin est tout à fait inattendue (même si je l'ai en partie devinée juste avant qu'elle ne survienne) et le héros doit faire face à des choix.

    Ce qui manque dans ce couple est certainement le dialogue. Si les gens se parlaient plus et partageaient leurs points de vue (sans nécessairement être d'accord), les choses iraient peut-être beaucoup mieux...

    Un roman qui pose donc questions sur l'écologie, la crise sanitaire et aussi le couple. 


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  • L'heure du leurreVoici un recueil de textes qui m'a vraiment plu, un vrai moment de bonheur en lecture ! 

    "L'heure du leurre" est un recueil de textes majoritairement écrits par des auteurs belges, textes que certains qualifieraient de nouvelles, mais, pour moi, c'est autre chose. Ce sont des témoignages, des faits de vie, des moments de réflexion, des faits d'actualité décortiqués, des histoires qui nous plongent dans le monde des hommes ! Une interrogation sur la démocratie aussi, sur la peur du nucléaire. 

    Et puis, voilà la Belgique amputée du tiers de son territoire à cause de la montée des eaux. Bien sûr, les premiers touchés sont les Flamands, obligés de trouver refuge en Wallonie. 

    Les héros sont des hommes politiques (attirés par les étoiles de l'argent, tiens donc), des étrangers, des immigrés, des gens différents, de religions ou de langues différentes,...

    Des auteurs belges en majorité, vous disais-je. Ajoutons à Barbara Abel, Armel Job, Frank Andriat,  Nicolas Ancion, Vincent Engel, Bernard Tirtiaux ou autres auteurs moins connus de notre plat pays le témoignage de Jang Jin-Sung (ancien fonctionnaire nord-coréen qui nous livre un témoignage accablant sur son pays) et le texte de la nouvelliste Emmanuelle Urien qui traite du racisme pur et dur dans un lycée.

    La question du choix se retrouve dans plusieurs récits : choix faciles, raisonnements simplistes, lâcheté, déresponsabilisation, soumission au plus fort...

    L'ensemble est tout à fait homogène, facile à lire, intéressant. 

    A lire même par ceux qui n'aiment pas trop les nouvelles. 

    Ce livre cible les 14/18 ans, les lycéens et collégiens qui cherchent à aborder, par le biais de la fiction, des thématiques d'actualité. Pour moi, il convient tout autant aux adultes qui trouveront là, peut-être, des réponses à certaines questions. 

    Je lis belge

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  • Le pouvoir des animaux par Van CauwelaertCe livre de Didier van Cuwelaert (le 18e que je lis) est très différent des autres. Il faut dire que l'auteur sait se diversifier. 

    Les héros et narrateurs de ce roman (qui n'en est pas tout à fait un) sont un tardigrade de 1 mm, âgé de cent trente mille ans, découvert par un glaciologue au Groenland et un mammouth découvert dans les glaces par ce même glaciologue, le docteur Frank Debert. 

    Lorsqu'il découvre le minuscule tardigrade, Frank fait appel à une spécialiste : Wendy Lane qui travaille au département de biologie de l'université d'Oxford. Wendy travaille sur une protéine provenant du tardigrade et qui pourrait triompher des pires maladies humaines comme l'Alzheimer, maladie neurologique dont souffre son vieux mari. 

    Quant à Debert, il désire réintroduire le mammouth en Sibérie pour empêcher la plus grave des catastrophes : la fonte du permafrost qui libérerait des tonnes de gaz carboniques et de méthane dans l'atmosphère. 

    Wendy et Frank vont devenir adversaire, car ils concourent tous deux pour une bourse...

    Lequel (laquelle)convaincra le jury? Réponse en fin de livre. 

    PS Les personnages sont fictifs, mais leurs découvertes et leurs objectifs sont inspirés de faits réels. Et, malheureusement, les dangers planétaires exposés ici sont bien réels ! 


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