• Ce qui reste par Malinconi

    A quoi vous fait penser la couverture de ce récit? A votre enfance si vous êtes nés dans les années 50/60, à l'enfance de vos parents si vous êtes plus tard. Pour moi, c'est un peu des deux puisque l'image nous montre un rang de filles et que mon école était (déjà) mixte, même si les récréations étaient séparée. Bon, moi, je l'avoue, comme je détestais le foot, je me trouvais le plus souvent derrière le mur de Berlin, du côté des filles ! 

    Je ne connaissais pas Nicole Malinconi avant de recevoir ce livre (merci à ma généreuse donatrice). Elle est née en 1946, de mère belge et de père italien. Elle a d'abord été assistante sociale. Dans une institution hospitalière, elle a rencontré Wailly Peers, un médecin avocat défenseur de l'avortement. C'est à partir de cette expérience, qu'elle écrira "Hôpital silence" en 1985. 

    Elle publie régulièrement des textes brefs comme "Ce qui reste" qui ne compte que 125 pages. C'est un condensé de souvenirs qui ne peut laisser personne indifférent. Plusieurs fois, j'ai stoppé ma lecture quelques secondes pour me retrouver dans mon passé, dans ma petite enfance et savourer les odeurs qui s'en dégagent. 

    Nicole Malinconi parle du progrès, bien sûr, l'évolution de nos vies, qui s'est sans doute faite trop vite et je pense que maintenant nous n'en avons plus le contrôle. Faire quelques pas en arrière ne serait peut-être pas inutile...

    Un récit, court, mais dense, qui plaira à tous ceux qui veulent remonter dans le temps. 

     


    8 commentaires
  • Karine Lambert est une photographe belge. A travers les images, elle raconte ce qui la touche. 

    Un jour, c'est par les mots qu'elle s'est mise à raconter des histoires. "L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes" est son premier roman. Il a reçu le prix Saga Café qui couronne le meilleur premier roman belge. 

    « Écrire, c’est mettre de l’ordre dans mes émotions, un espace de liberté, une grande salle de jeux... et vivre toutes les vies que je ne vivrai jamais. Je suis tour à tour danseuse étoile, gardien de zoo ou platane centenaire », dit-elle. 

    "Un roman féminin en diable" indique la 4e de couverture. Ça existe, des romans écrits pour les femmes uniquement? Peut-être, mais j'ai bien aimé quand même vivre avec ces femmes qui ont décidé de se passer des hommes. 

    Image limmeuble-des-femmes-qui-ont-renonce-aux-hommes

    Reine a reçu un immeuble d'un amant avant qu'il ne mette les bouts. Elle règne donc sur les différents appartements tous occupés par des femmes qui ont toutes été déçues de la gent masculine. 

    Elles ont renoncé aux hommes? Pas vraiment ! En tout cas, elles en parlent beaucoup ! Les mâles reviennent surtout dans la conversation depuis que Juliette a emménagé dans l'immeuble. C'est la plus jeune du groupe et elle n'a pas du tout renoncé à l'amour; elle espère toujours trouvé celui qui fera battre son cœur. 

    Ces femmes qui ont toutes souffert d'une manière ou d'une autre se racontent dans ce roman et c'est sans doute ce qui m'a plu le plus dans cette lecture légère, agréable, de détente. 

    Tout le monde a droit au bonheur et tout le monde le cherche désespérément y compris les héroïnes de ce roman que je conseille aux amateurs du genre. D'autres trouveront sans doute ce récit superficiel. Allez, j'avoue, il manque un peu de profondeur...

    Karine Lambert est l'auteure de cinq romans (jusqu'à présent). "Eh bien dansons maintenant" est dans ma PAL. 

    PS J'ai bien aimé les citations qui parsèment le récit. Par exemple, "Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel."

     

     


    5 commentaires
  • Nous et les oiseaux par BucciarelliJe remercie, tout d'abord, les éditions M.E.O pour ce nouveau partenariat. 

    La 4e de couverture l'annonce "A sa manière inimitable, Carino Bucciarelli revisite le réalisme fantastique...". Mais c'est quoi du réalisme fantastique? Deux mots qui, pour moi, s'opposent. 

    J'ai lu ce livre très vite tant j'étais impatient de lire la suite et de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Et, finalement, arrivé au bout des 150 pages, mon cerveau se trouve enfermé dans une brume dont il n'arrive pas à s'extirper. 

    Tout d'abord, plusieurs narrateurs prennent la parole et on ne sait pas toujours qui ils sont. Puis, ils ont tous soit le même patronyme soit le même prénom. Impossible de savoir qui est qui... Attendez, vous allez comprendre...

    Monsieur Delatour (est-ce Pierre ou Stéphane?) heurte une pierre sur l'autoroute. Pour appeler les secours, il brave le froid de l'hiver et part à la recherche du borne qui lui permettra de téléphoner. Une corneille le suit, semble même le surveiller. Sur la route, il découvre un cadavre mais ne s'en retourne pas ! 

    Il appelle les secours et revient à sa voiture dans laquelle il a laissé sa femme, Olga, et ses enfants. Oui, mais voilà, plus de famille et plus de voiture ! 

    M. Delatour se rend au commissariat le plus proche afin de signaler la disparition de sa famille. Le policier se renseigne sur l'homme qui lui fait face : celui-ci n'est pas marié, n'a pas d'enfants, même pas de voiture ni de permis, et même pas de boulot ! 

    Pas mal, hein, comme entrée en matière? Le lecteur s'accroche au récit. 

    Mais ensuite, c'est la désillusion, un embrouillamini pas possible ! Impossible de savoir de combien de personnages se compose ce récit ! Qui est cet homme sur l'autoroute? Est-ce le même que celui qui a tué sa femme? le même qui est chef d'entreprise? Et qui cette Olga multiple? La morte? La femme de cet homme? La commissaire? Un témoin de l'incident sur l'autoroute? Un peu tout à la fois sans doute ! 

    Bon, c'est du fantastique, mais les questions doivent-elles rester sans réponse pour autant? 

    Et ces oiseaux omniprésents, qu'ont-ils à faire dans l'histoire finalement? 

    Un livre qui m'a tourneboulé, que j'ai aimé lire, mais qui me laisse dubitatif. 

    Réponse de l'éditeur sur le réalisme fantastique : 

    Le réalisme fantastique ? Voir certains films d’André Delvaux, comme "Un soir un train", de Bertrand Blier, de David Lynch.

     

    Chaque scène est cohérente en elle-même, mais leur succession ne permet pas de reconstituer un récit cohérent. Ce qui donne une ouverture vers d’autres niveaux de perception.

    6 commentaires
  • Manika est la seule à encore participer à mon challenge "Je lis belge". J'avais instauré ce challenge afin de faire connaitre nos auteurs qui valent bien qu'on lorgne un peu de leur côté. De bons auteurs belges sont un peu laissés de côté et je trouve ça dommage. 

    Alors merci à Manika de suivre mon challenge et de lire du belge ! 

    Le premier livre qu'elle nous présente est un roman que j'ai chroniqué il y a quelques mois d'une auteure que j'aime beaucoup : Barbara Abel. Pour connaitre son avis quant à ce livre, cliquez ici

    Je sais pas de Barbara Abel

    Mon avis sur le livre a été publié ici

    Le deuxième livre qu'elle nous propose est "Sur les traces des transhumants" d'une auteure que je ne connais pas du tout : Anne Vallaeys. 

    400 km de marche en compagnie de la meilleure amie de sa fille. Un document sur l'histoire de la transhumance, sur la vie des bergers et sur l'amitié. 

    Pour découvrir ce livre, vous cliquez ici

    Hautes Solitudes : Sur les traces des transhumants de Anne Vallaeys

    Merci, Manika, pour ces deux retours et pour ta participation à mon challenge. 


    8 commentaires
  • Voici le 9e livre que je lis de cet ancien directeur d'école. Parmi ces 9, plusieurs coups de coeur. Je vous en parlerai dans un prochain article. 

    Les mystères de sainte Freya par Job"Les mystères de sainte Freya" frôle le coup de coeur également. Une histoire originale, bien menée, qui prend aux tripes, qui donne envie d'en connaitre la fin, mais...une fin qui m'a justement laissé un peu...sur ma faim ! 

    Freya est une religieuse canonisée par Jean-Paul II après une enquête sur la vie de la jeune femme qui a duré de longues années. Freya a mené une vie exemplaire et mérite bien son statut de sainte. 

    Oui mais voilà, peu de temps après la canonisation, monseigneur Van Camp reçoit un mail accusateur traitant la sainte de salope ! 

    Le corbeau révèlera à la presse la vie pour le moins tumultueuse de Freya si l'Eglise ne renonce pas au dogme de la virginité de Marie, mère de Jésus et donc, en aucun cas, vierge !!!!

    Une erreur de canonisation serait désastreuse pour l'Eglise et il faut arrêter le corbeau avant qu'il ne nuise à la chrétienté. Il ne peut pourtant pas être question de renoncer à la foi en marie, vierge, mère de Dieu ! 

    Monseigneur Van Camp va charger Turquin, promoteur de justice dans le procès en béatification, membre de l'Opus Déi, ex-avocat de mener l'enquête. Ce dernier va charger Martin Rode, secrétaire du conseil diocésain et père d'une petite fille cancéreuse qui, il l'espère pourra être guérie par la sainte,  de débusquer le corbeau. 

    Le lecteur, tout comme Martin, ira de surprise en surprise jusqu'à la découverte du maitre chanteur (que j'ai découvert assez vite).

    Un livre que je conseille à tout un chacun qui se dévore avec délectation. 


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique