• Tout d'abord, je remercie les éditions M.E.O pour ce énième partenariat. Malheureusement, ma lecture n'a pas été conforme à mes attentes. 
    zerhouni femmes empechees

    Les "femmes empêchées", ce sont ces femmes qui, pour une raison ou pour une autre, ne peuvent pas aller au bout de leur maternité et accouchent sous X laissant ainsi le soin à une autre femme d'élever leur enfant. 

    Ania fait partie de ses enfants. Elle vit avec sa mère adoptive dans un petit village ardennais. Quand elle apprend qu'elle a été abandonnée à la naissance, sa vie bascule. 

    Par son amour de la littérature, elle rencontre madame Kéra, la libraire du village, dont elle deviendra l'assistante. 

    Elle rencontre ensuite Niko, un jeune journaliste qui étouffe dans son village et qui veut servir à quelque chose. Pour cela, il faut qu'il parte. Ania est abandonnée pour la deuxième fois. 

    Ania fait une 3e rencontre : Yasmine, née, elle d'une mère et d'un père qui travaille avec ces "femmes perdues".  

    Pourquoi n'ai-je pas apprécié ce livre? 

    Tout d'abord, j'ai du mal avec les histoires qui sautent sans arrêt d'une période à une autre. Un flash-back peut être nécessaire pour comprendre le passé des protagonistes, mais quand on voyage sans cesse d'une année à une autre (2018-1997-2014-1994-2069!!! ici) et parfois dans un même chapitre, je ne suis plus. 

    J'ai l'impression que les chapitres de ce roman ont été placés dans le bouquin dans le désordre ! 

    Des poèmes viennent, par-ci par-là, ponctuer le récit, mais ils ont l'air de tomber comme un cheveu dans la soupe, d'arriver de n'importe où. Le lecteur ne sait même pas qui les écrit. 

    L'auteure a inclus pas mal de citations et parle de différents romans ou auteurs, ce qui ne peut que plaire aux lecteurs qui seront, sans nul doute, tentés par ces références, mais je trouve que trop, c'est trop. 

    L'idée de départ est bonne, mais je n'ai - j'en suis désolé - absolument rien ressenti en lisant ce premier roman de l'auteure habituée à l'écriture de nouvelles. Heureusement pour moi, le livre est court et j'ai pu le lire en une seule journée. 

    Pause lecture : Femmes empêchées de Leïla Zerhouni


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  • Luc Leens est né à Mons. Depuis 2020, il a troqué sa plume de traducteur pour celle de nouvelliste.  De la traduction, il a, parait-il, gardé le gout de s'effacer derrière ses personnages, de les laisser raconter leur vie avec leurs vérités. Il a déjà reçu une quinzaine de prix pour ses nouvelles. 

    Je remercie les éditions Quadrature pour ce nouveau partenariat. 

    Le père que tu n'auras pas de Luc Leens

    Dans ce recueil, douze récits de longueur différente nous parlent d'hommes et de femmes, de femmes surtout, d'humains qui font ce qu'ils peuvent lorsque la vie leur réserve un coup du sort : où ils font face, où ils fuient, ils résistent ou s'écroulent. 

    Vu le titre, je pensais que les nouvelles allaient porter sur la paternité ou sur le manque de père, mais ce sont plutôt les mères qu'on rencontre dans ce recueil. Le titre du bouquin est le titre de la dernière nouvelle qui est, en même temps, ma préférée. 

    Sept de ces 12 textes ont été primés, un gage de qualité sans aucun doute. 

    Un recueil que je conseille à tous ceux qui aiment le genre. 

     

     


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  • L'Education d'une fée par Van Cauwelaert

    Je dois dire que ce roman m'a pas mal ennuyé dans sa première moitié au moins. Je l'ai trouvé très plat. Il ne se passe, en effet, pas grand-chose dans ce récit. 

    La deuxième moitié devient plus intéressante. Les sentiments sont mieux décrits à défaut d'y trouver de l'action et mon avis final est plutôt positif. 

    Quatre personnages se partagent cette histoire. 

    D'abord, le lecteur rencontre un narrateur, Nicolas, un inventeur de jeux,  qui tombe amoureux en même temps de deux personnes : une jeune femme et son petit garçon, tous deux rencontrés dans un avion. 

    Le charme opère et, bientôt, les trois protagonistes vivront ensemble. 

    Petite remarque : le petit Raoul est à croquer ! 

    Un peu plus de 4 ans passent et Ingrid refuse de recevoir Nicolas dans son lit. Elle ne peut expliquer pourquoi, mais ils vont devoir se quitter. 

    Qui souffrira le plus dans cette histoire? Le petit qui adore son 2e papa (le premier est mort pour la France, répète Raoul à qui veut l'entendre)? La mère qui aime toujours son 2e mari? Ou le beau-père qui ne comprend rien à ce qui se passe? 

    Là, je dois dire que Van Cau m'a un peu perdu. Je n'ai pas trouvé les personnages très crédibles, mais les explications viendront plus tard. Le lecteur y croira ou pas selon son ressenti. 

    Je vous avais parlé de 4 personnages? Il y a également César, musulmane, kurde, à la dérive, surveillée par deux amis de son compagnon qui se trouve en prison, (dont la vraie orthographe de son prénom est Sezar), la caissière d'un supermarché, celle-là-même que Nicolas rencontre lors de ses achats et qui va jouer un rôle dans sa vie. Serait-ce elle la fée tant attendue par Nicolas? Ça se pourrait bien...

    César est également narratrice de cette histoire qu'elle relate de son point de vue. 


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  • Le commandant Bill par Job

    Je vous ai déjà parlé plusieurs fois d'Armel Job, cette valeur sûre de notre petit pays. J'ai déjà lu une douzaine de romans de cet auteur ardennais. 

    Cette fois, il s'est basé sur des histoires qu'on racontait dans son enfance à propos de la guerre. Dans les forêts ardennaises, de nombreux maquis ont trouvé refuge. Ils recrutaient chez les patriotes, mais aussi chez des aventuriers et même chez des étrangers comme des déserteurs allemands et même des Russes ! 

    Nous sommes en mai 1940 dans le hameau de Boisferté. Un avion allemand s'est écrasé dans un bois de sapins. Les habitants du hameau se sont rendus sur les lieux du crash pour y voir mourir le pilote et pour sauver Werner, un tout jeune soldat qu'ils vont faire prisonnier dans une vieille grange. 

    Ils vivent avec la crainte que les Allemands débarquent chez eux à la recherche de l'avion perdu et de ses occupants et c'est ce qui arrive. 

    Les habitants du hameau ont pris soin d'enterrer le pilote et de faire disparaitre l'avion, mais que faire du prisonnier? Une seule solution : le faire disparaitre. Mais est-ce si facile de tuer un homme? 

    Je ne vous parlerai pas de l'écriture parfaite de l'auteur, ce n'est un secret pour personne. 

    Je vous inciterai seulement à lire ce très beau roman à la fin inattendue. 

     


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  • Tout d'abord, je remercie les éditions M.E.O pour ce nouveau partenariat. 

    Pause lecture : Les ailes battantes de Martine Rouhart

    "Les ailes battantes" est une réédition de "Agir et accueillir" que j'avais lu en 2019. C'est toujours un plaisir de retrouver la plume de Martine Rouhart, même si, ici, elle n'emmène pas ses lecteurs dans une fiction divertissante, mais dans un témoignage. 

    Tout va bien dans votre vie, vous vous sentez bien, vous passez de temps en temps un examen de routine, et puis, un jour, le couperet tombe : le crabe s'est insinué en vous et vous dévore, petit à petit, de l'intérieur. 

    C'est ce qui est arrivé à Martine Rouhart qui nous raconte son parcours, sa lutte pour la vie, les conséquences de cette maladie si courante maintenant sans tomber dans le pathos, sans larmoiement, sans s'apitoyer sur son sort. Ce n'est pas un livre triste. C'est un livre positif, écrit avec toute la sensibilité de Martine que je connais bien maintenant, à travers ses écrits. (Chaque jour, elle publie des petits poèmes sur sa page FB.)

    Un livre qui peut aider tous ceux qui ne vont pas bien et qui trouveront ici le courage de se battre. 

     

     


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