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Une fois de plus, je remercie les éditions M.E.O pour ce service de presse, un roman très émouvant que j'ai adoré.
8e roman de l'auteure et 3e publié chez M.E.O.
De Monique Bernier, j'ai déjà lu et beaucoup aimé "La chambre du premier" et "Les hibiscus sont toujours en fleurs.
"Hugo", le narrateur de cette histoire si émouvante, est un petit garçon de 8-9 ans. Quelques années plus tôt, sa mère est partie, sans prévenir, sans laisser une lettre pour lui, et surtout sans lui ! Pendant plusieurs années, Hugo n'a plus qu'une idée en tête : la retrouver.
Il vit donc seul avec son père qui n'accepte pas la fuite de sa femme (en Italie, avec un autre homme), boit, tombe en dépression et reporte toute sa rancœur sur son gamin. Alex (Hugo finira par l'appeler par son prénom car il ne veut plus de lui comma papa) devient méchant et parfois violent.
Hugo est enfermé dans sa chambre ou envoyé en vacances chez sa "mamylouise" (heureusement qu'il peut compter sur sa grand-mère). Hugo peut aussi compter sur Madeleine, la fleuriste chez qui sa mère allait souvent et Gabin, un garçon plus âgé que lui qui a connu des déboires familiaux...
Hugo est adorable (même s'il fait des bêtises dans le but de retrouver sa mère, même s'il fugue une ou deux fois, attachant et le lecteur souffre avec lui de l'attitude de son père.
Les jours passent, les années aussi et Hugo ne perd pas son but de vue : retrouver sa mère...jusqu'au bouquet final, une fin tout à fait inattendue !
Une belle réussite qui confirme le talent de cette psychologue de formation dans l'écriture de romans.
Un livre que je ne peux que conseiller !
3 commentaires -
Je remercie les éditions Quadrature pour ce nouveau partenariat.
Line Alexandre, romaniste et enseignante, a déjà écrit 5 romans. Elle publie ici son deuxième recueil de nouvelles.
"La prophétie des nains" m'attend bien sagement dans ma bibliothèque.
Le titre de ce recueil l'indique : les nouvelles sont axées sur les femmes et, éventuellement, leur progéniture.
Les femmes de ces textes sont des femmes qu'on peut rencontrer tous les jours (des héroïnes du quotidien pour reprendre une expression qu'on a beaucoup entendue), pas des femmes, héroïnes de grandes tragédies, des femmes qui affrontent chaque journée, la solitude, la maladie, la folie, des femmes qui subissent des le désamour, les injures, les problèmes parfois dus aux hommes, parfois dus à la fatalité, des femmes fortes, des victimes innocentes, des femmes tendres, démones parfois, des femmes prêtes à tout pour sauver leurs enfants...
Des nouvelles que j'ai appréciées, mais il m'a manqué quelque chose que je ne peux expliquer, une chute, une fin plus inattendue sans doute.
Je préfère les nouvelles plus longues, celles qui permettent de pénétrer dans le récit, de se mettre à la place des personnages.
Ce recueil est donc très bien pour les amateurs d'histoires courtes.
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Une fois encore, je remercie les éditions M.E.O pour cette nouvelle collaboration.
De Claude Donnay, poète, romancier et nouvelliste, j'ai lu "L'heure des Olives". Celui-ci est son cinquième roman.
Quelle belle surprise que ce roman avalé en deux jours ! Un vrai coup de cœur pour moi. J'ai adoré cette lecture !
Ozane Sorokin est veuve; elle vit dans la taïga, près du lac Baïkal, depuis la fin de la guerre. L'histoire se déroule en l'an 2000.
Un jour, elle rencontre un ours. La peur lui fait perdre conscience et elle se réveille dans la peau d'une autre : une jeune Belge, Blanche, résistante, arrêtée par les nazis et déportée à Ravenbruck.
Blanche est amnésique depuis la libération du camp. N'ayant aucun passé, elle a épousé un des libérateurs russes et est devenue Ozane Sorokin.
Les chapitres passent de Blanche à Ozane, des années 40 à l'an 2000 en faisant, de temps en temps, une pause en 2015. Cette année, Sacha, le fils d'Ozane, se trouve dans une cabane en Sibérie et se met à raconter l'histoire de sa mère.
Une histoire poignante, une écriture fine et poétique, une histoire très bien documentée qui semble réelle. L'auteur avoue, à la fin du livre, qu'il s'est basé sur l'histoire d'une jeune résistante belge.
Un livre que j'ai dévoré, la boule au ventre même si je suis au fait de la cruauté des nazis et des crimes de guerre. Avoir situé la moitié de l'histoire en Sibérie (alors qu'un dénommé Poutine commence à faire parler de lui) est un plus.
Un roman génial que je vous conseille absolument !
5 commentaires -
Leila Zerhouni enseigne l'anglais et l'allemand à Bruxelles. Elle a écrit plusieurs recueils de nouvelles et un roman "Femmes empêchées" que j'ai lu en 2022.
"Dans les yeux de l'Afrique" est son deuxième roman.
Luce est traductrice et rêve d'être passeuse de mots. Elle n'a malheureusement trouvé qu'un travail qui ne la satisfait pas du tout : traduire des modes d'emploi. Rien de gai, là-dedans.
Un jour, elle rencontre Qina, un migrant Zimbabwéen avec qui elle se lie d'amitié. Qina veut vivre de la sculpture pour laquelle il a beaucoup de talent et vivre en Angleterre. Sans avertir Luce, il part. La jeune femme n'a plus aucune nouvelle de lui. Il lui a juste laissé une mystérieuse statuette et son journal intime.
Ne sachant où chercher le garçon, Luce part pour le Zimbabwe à la rencontre de la famille de Qina, mais elle n'est pas accueillie comme elle le pensait : la mère du garçon ne veut plus entendre parler de son fils et la statuette que Luce a amenée avec elle épouvante la Zimbabwéenne !
Mais que s'est-il donc passé là? Quelle est vraiment la raison pour laquelle Qina a quitté son pays? Pourquoi sa mère réagit-elle de cette façon?
Luce plongera dans l'histoire de la famille du garçon et dans l'âme de l'Afrique.
Plus que l'histoire, c'est l'écriture de Leïla Zerhouni qui m'a plu. Certains passages du livre ont beaucoup de saveur.
Un exemple?
- J'ai horreur des machines, des modes d'emploi, des mots techniques...j'avais rêvé d'autre chose...traduire un roman, par exemple.
- Traduire de la littérature, tu plaisantes? Un exercice d'équilibriste impossible, ingrat...et dangereux!
- De quel danger parles-tu?
- Du danger de trahison ! Le traducteur s'échine à trouver le mot juste et...le voilà accusé de déformer les paroles de l'auteur en produisant une pâle copie de l'original ! Tout ça pour quoi? Pour rester dans l'ombre ! Des heures de travail et toujours en bas de l'affiche ! Les traducteurs sont les souffre-douleur, les laquais, les cornichons des écrivains ! Avec les modes d'emploi, pas de métaphores obscures, pas de comptes à rendre, pas de prises de tête...sauf pour l'utilisateur de la machine ! Mais au moment où le client se crêpe le chignon, c'est plus ton problème. Le produit est vendu!
- Les traducteurs de livres sont des passeurs de mots, des funambules à qui l'humanité doit une fière chandelle ! ripostai-je. Sans eux, pas d'échange, pas d'ouverture, pas de paix possible ! Et cette fièvre qui s'empare de l'artiste quand l'eau trouble s'éclaircit et que surgit l'illusion du mot juste ! Qu'importe les critiques s'il a gouté à l'ivresse de la pensée, s'il est parvenu à ressusciter l'auteur, à exister à travers lui. Il ne craint pas de jouer sa vie au bord du précipice, de se mettre à nu pour les mots d'un autre. Vulnérable, il court après l'impossible, se montre naïf, ambitieux, voire arrogant. C'est vrai, il lui arrive de déformer, corrompre, violer le texte. Mais s'il parvient à surpasser l'original...Quoi de plus beau, quoi de plus noble que cette quête de mots en exil !
Je remercie les éditions M.E.O pour cette nouvelle collaboration.
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Allez, un dernier petit tour dans ce magnifique parc qu'est Pairi Daiza pour la dernière fois avant Pâques.
Cette fois, je n'ai pas vu les pandas qui étaient sans doute rentrés.
Quand je suis allé pour les illuminations de Noël, c'était fin de journée et la volière était fermée. J'adore me balader dans cette volière. Je vous y emmène une fois encore.
J'adore les flamants roses et les ibis ont une couleur incroyable !
C'est la première fois que je photographie un flamant les ailes ouvertes !
Une cigogne et un ibis chauve se sont mêlés au groupe.
Une magnifique grue couronne se baladait le long de la berge.
J'ai confondu la grue antigone qui est le plus grand oiseau volant avec la grue à cou blanc. Pas toujours facile de les distinguer. Un connaisseur a rectifié sur Facebook.
Je resterais des heures à observer ces oiseaux !
Toutefois, nous n'avions pas le temps de trainer car le spectacle du carnaval dans le dôme allait commencer. Avant de nous y rendre, je suis allé rendre visite à la panthère des neiges. Elle a opté pour la zen attitude !
Il ne faut pas s'y fier ! De grosses vitres la séparent des visiteurs et ce n'est pas simple de photographier au travers.
Nous sommes allés pour le carnaval, mais j'en ai profité pour faire un tour au hasard de mes pas. A chaque fois, on y voit des animaux qu'on ne connaissait pas comme ce Grand Bharal appelé aussi mouton bleu. Qu'a-t-il de bleu?
C'est une espèce de caprin vivant dans les chaines montagneuses et les hauts plateaux de l'Asie, du Pakistan, du Tibet et de l'ouest de la Chine.
La couleur de leur fourrure (soi-disant gris/bleu) est un bon camouflage dans un environnement rocheux. En cas de danger, ils s'immobilisent pour ne pas être repérés ou, s'ils le sont, ils s'enfuient en escaladant les parois montagneuses avec agilité.
Mais qu'elle est donc ce tas de plumes blanc et noir?
C'est un des plus grands oiseaux du monde : la grue du Japon (1,50m de haut pour une envergure de 2,50m).
L'espèce est rare et donc classée "en danger".
Je me suis ensuite amusé à regarder ces drôles de canards prendre leur bain. Pas très poli, n'est-ce pas?
Je n'ai pas trouvé le nom de cet exhibitionniste !
Il ne faisait pas chaud ce jour-là, contrairement à ce que ces chèvres angoras m'ont dit. Evidemment, avec le manteau qu'elles se sont payé !
Une fameuse paire de cornes, ce cocu !
De nouveaux animaux sont arrivés cette année : des chevaux ! Des chevaux? Oui, mais pas n'importe lesquels ! Ce sont des spécimens de la race "Pura Raza Espanola", une race à l'élégance exceptionnelle, à l'encolure imposante et à la robe somptueuse, comptant parmi les plus anciennes d'Europe.
Un paddock a été construit pour eux. Ils le partageront avec des mini-chevaux américains et des ânes miniatures.
Je traverse un espace qui n'est plus très fréquenté :
Je rentre ensuite dans l'oasis, une serre chauffée qui est aussi un restaurant, et je découvre des flamants roses nains.
Cette serre tropicale est plantée de cactus.
L'enclos des suricates était vide. Je suppose qu'ils sont en hibernation.
J'ai rencontré un drôle d'animal dont je n'ai jamais entendu parler : le rat des nuages !
Ce rongeur est originaire des Philippines. Le plus souvent, son pelage est gris clair avec quelques zones plus foncées comme le museau, les yeux et les oreilles.
Un dernier petit tour dans le monde appelé "La dernière frontière" (il commence à pleuvoir) et je rencontre des wapitis et des élans.
Largement répandu en Amérique du Nord et en Asie du Nord-Est, le wapiti est un des plus grands représentants des cervidés après l'élan. Comme il s'adapte facilement, dans certains pays, il est considéré comme une espèce invasive. C'est un bon nageur, un bon coureur et il résiste facilement aux hivers rigoureux grâce à une épaisse fourrure qu'il perd au printemps.
Les élans dont les bois sont aplatis en éventails sont les plus grands des cervidés actuels.
C'est la première fois que je voyais les loups aussi bien, mais les photographier, c'est une autre paire de manche : ils bougent sans arrêt !
Ah mais ! J'oubliais les manchots ! J'adore ces oiseaux vraiment bizarres. Un se détache des autres par ses couleurs : un jeune, je suppose.
J'ai été un peu long, mais je voulais terminer ma visite ici et enfin vous emmener en Bretagne (sur mon autre blog). On y va dans quelques jours.
Je vous laisse avec une des citations qu'on peut trouver un peu partout dans le parc.
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