Nouvelle pause lecture avec le onzième livre que je lis d'Armel Job. De tous, c'est celui-ci qui m'a plu le moins, mais la fin inattendue relève un peu, selon moi, la qualité du récit. 

J'ai, bien sûr, apprécié la plume de l'auteur dont le style impeccable et le vocabulaire poussé ne sont pas un secret, mais j'ai trouvé l'histoire sans grand intérêt. 

Charles a 35 ans. Il vivait avec ses deux tantes célibataires dans une grande ferme prospère jusqu'au jour où les deux femmes meurent. Le voici seul et n'a plus qu'une idée en tête : se trouver une épouse qu'il pourra choyer. 

Il tombe d'abord amoureux d'une jeune fille à qui il adresse une lettre d'amour (rédigée par le clerc de notaire Evariste Lejeune), mais ladite jeune fille se moque de lui en public et sa lettre est tournée en dérision. 

Toujours avec l'aide du clerc, il passe des petites annonces dans des journaux, mais aucune femme ne répond à son appel. 

Finalement, il découvre, dans un catalogue exotique, l'épouse idéale : Opportune. Il lui écrit et elle quitte ses terres natales pour venir vivre avec lui. Mais la chance a décidé d'oublier le pauvre Charles : sa femme meurt le soir de leur mariage et il se retrouve seul à vie. 

Sa véritable identité est révélée lors des noces et, bientôt, le village va regarder l'enfant adopté avec d'autres yeux. Ne serait-il pas responsable des maladies du bétail? Opportune n'a-t-elle pas amené la poisse avec elle? 

La vie ne sera pas tendre avec le pauvre Charles. 

C'est seulement après sa disparition que des secrets seront mis à jour et donneront à la fin un cachet inattendu. 

Remarque

Une particularité du récit m'a un peu gêné dans ma lecture : Armel Job écrit tantôt à la 3e tantôt à la 1ère personne. 

Un petit village adossé au versant sud d'une cuesta (côte), des façades colorées, des toits de tuiles rouges, des vignobles et nous voilà transportés dans un des plus beaux villages de Wallonie : Torgny avec son air provençal. 

"La maison rose" est une maison typiquement gaumaise dans ses proportions et ses fonctions tandis qu'une grande partie de l'habitat est de style meusien. 

Par sa position à flanc de coteau, Torgny est protégé des bises du nord par le massif forestier qui le borde. Il en résulte un climat doux propice à la culture de la vigne. Malheureusement, je n'ai pas remarqué ça ce jour-là. Mais, s'il a fallu emporter son parapluie au cas où, le ciel nous a épargnés lors de notre visite. 

Nous voilà devant le lavoir et la fontaine. 

Devant la plupart des maisons, on peut remarquer des "usoirs". Ce sont des espaces entre la rue et la maison destinés à recevoir le fumier, le charroi agricole, le bas. Ils sont maintenant transformés en jolis parterres fleuris. 

L'Office du tourisme propose une balade dans le village, alors, malgré le temps menaçant, c'est parti. 

La balade commence sur la place de l'église. 

Nous passons devant une ancienne pompe à bras en fonte. Je ne dirai rien des gouts des propriétaires de la maison derrière la pompe ! 

A un carrefour, nous observons une croix en pierre du pays datée de 1746 et portant le nom d'un membre d'une confrérie religieuse. 

Nous montons maintenant vers la chapelle de l'Ermitage. Ce bâtiment fut construit après la peste de 1636 qui ravagea la région et fit 180 victimes à Torgny. La chapelle est dédiée à Notre-Dame du Luxembourg, consolatrice des affligés. 

Le bâtiment est actuellement occupé par une soeur dominicaine. 

Les arbres ne permettent pas de bien photographier le bâtiment. 

A l'intérieur, on peut voir quelques statues de saint protecteurs : saint Isidore (agriculture), saint Donat (foudre), saint Rémi (guérisseur) et Notre-Dame de Luxembourg, bien sûr. 

Quelques dizaines de mètres après l'ermitage se dresse une croix de mission. 

En face de cette croix se trouve un édifice particulier, connu sous le nom de "l'escargot". Cet ouvrage de maçonnerie est dû aux oeuvres d'un ermite résidant du lieu. 

Nous continuons notre route et pouvons observer une belle vue sur le village. 

Nous arrivons dans les vignes qui confèrent un certain cachet à Torgny. La vigne fut importée par les Romains et cultivée jusqu'au début du XXe siècle. Les maladies ont eu raison de la culture de la vigne. 

En 1954, elle est réintroduite à Torgny au "clos de la Zolette". 

A un carrefour se dresse la "Croix Labore" datant de 1794.

Nous sommes de retour dans le village. 

Un petit village à ne manquer si vous passez dans la région, tout au sud de la Belgique, à quelques pas de la France...

Bon, le soleil pointe, nous allons boire un verre à une terrasse. A bientôt. 

Avant de repartir en Gaume, je vous propose de visiter un jardin avec moi. Celui que je vais vous présenter est celui d'Anthony et de ses parents. Je vous ai déjà parlé d'Anthony, ce jeune jardinier qui donne des super conseils dans ses vidéos.

Vous ne vous souvenez plus d'Anthony? Cliquez ici. 

Vous aimez les vidéos sur  le jardinage. Alors, direction Youtube "La main verte" ou FB ou Instagram ! 

Anthony n'habite pas très loin de chez moi et il m'a permis (Yessss !) de visiter son jardin tout en profitant de ses conseils. 

De la rue, on ne voit pas grand-chose, mais dès qu'on pousse le grillage, la vue est attirée par la multitude de plantes superbement agencées et surtout par la super géniale pièce d'eau ! 

Bon, oui, comme presque tous les jours, il pleuvait ! Avec un ciel bleu, ça aurait encore été beaucoup plus bleu ! 

Allez, un coup de baguette magique et on recommence. 

Voilà y a qu'à avoir un peu d'imagination ! 

Allez, on fera avec le ciel gris et la pluie ! 

Vous avez vu les poissons? Enooormes ! Non, vous ne les avez pas vus? En tout cas, le héron posté sur la cheminée de la maison les a bien vus, lui ! 

Près de l'étang, la pièce maitresse, c'est le yucca...ou plutôt les yuccas. J'adore ! 

Anthony réalise des superbes potées. Si, si, je vous assure. Allez voir ses vidéos, vous verrez ! 

Je ne vous en montre qu'une ! 

Alors? Qu'en dites-vous? 

Allez, on fait comme Jésus, on marche sur l'eau et on se retrouve de l'autre côté de l'étang. 

Un étang d'accord, mais là, c'est quasiment une rivière qui traverse le jardin ! 

De jolies plantes fleuries ou pas agrémentent les berges de l'étang. 

N'oublions pas les plantes qui poussent carrément les pieds dans l'eau. Ça fait pas chatouille, les poissons? 

Le jardin est tout en longueur et réserve donc des surprises comme ce superbe cornus qui n'en est qu'au début de sa vie. 

Un jardin d'agrément, mais aussi un jardin utilitaire avec potager, serres, herbes aromatiques,...

Bon, cette année, les températures et les pluies quasi incessantes n'ont pas permis aux plantes de se développer correctement. Et les plants de tomates ont fini...à la poubelle ! Ah ce mildiou tant redouter ! 

Alors? Séduits? Moi oui ! Merci Anthony et le rendez-vous est pris pour voir le jardin au printemps. Je sais qu'il y aura des changements...

A bientôt. Et bravo pour tout ça ! J'en suis baba ! 

Pas encore de pluie malgré un ciel plombé. Nous allons prendre le risque de faire une deuxième balade de 1,5 km. Il s'agit, cette fois, du "sentier des fées", situé à quelques kilomètres du "sentier des songes" au lieu-dit "Croix Rouge". 

Des sculptures en matériaux naturels ponctuent le trajet autour du légendaire rocher des fées dont je vous parlerai plus loin. 

Pour les enfants, 9 défis sont à réaliser comme récolter des offrandes pour les fées, leur créer un jardin miniature,...

Allez, c'est parti. 

Tiens, une fée nous attend. Par ce temps, elle est bien courageuse ! 

Et nous arrivons au trou des fées. 

Le trou des fées? C'est quoi, ça? 

Il s'agit d'une curieuse paroi rocheuse composée de nombreuses galeries qui se sont creusées par l'érosion naturelle à l'ère jurassique. La galerie la plus longue, de 15m, serait l'œuvre de l'homme. Ce n'est pas impossible dans la mesure où les lieux furent occupés durant la préhistoire, comme en atteste la présence d'outils en silex retrouvés à proximité. 

Toutes les croyances, toutes les superstitions ont couru à propos de cette étrange cavité. Et on sait que les légendes donnent un pouvoir magique aux fées. 

Seraient-ce elles qui ont gravé les parois de cette étrange falaise? 

Non, ce sont des promeneurs qui gravent la pierre pour que leurs vœux se réalisent. 

Notez que l'appellation "trou des fées" n'est pas propre à cet endroit. On en retrouve un également à Chassepierre. Je vous le montrerai dans quelques jours. 

Sur le parcours, on a trouvé peu de sculptures finalement. 

La mythologie des fées : 

Nous terminons notre balade ici, dans un drôle de paysage à la végétation rosâtre. 

Et voilà la pluie ! Nous rentrons ! Mes livres m'attendent. Nous ne sortirons plus aujourd'hui ! 

Mardi, impossible de sortir. Il a plu toute la journée sans discontinuer ! Heureusement que j'avais prévu de la lecture ! Pour un peu, je n'avais pas de livres assez avec moi ! 

Mercredi matin, une éclaircie. Allez, on en profite. On va faire une petite balade de 1,5 km sur le "Sentier des songes". 

Le sentier des songes longe les 7 étangs dans la vallée des Zigomars. 

Qui sont les zigomars? 

Ce sont des lutins qui habitent la forêt pour protéger les fées qui ont fait leur trou  non loin de là. 

Un cheval nous indique l'endroit où nous pouvons nous garer pour débuter la promenade. 

Allez, c'est parti. On longe la rivière qui est beaucoup moins haute que je l'aurais cru. Pas de débordements dans le coin et c'est tant mieux ! 

7 bateaux origamis en acier corten voguent sur un étang tel un couple de canards suivi de ses canetons. 

Mais quel est donc cet animal bizarre qui nous attend sur le chemin? 

Un escargot géant convie les passants à s'asseoir sur son dos. 

Un tunnel végétal a été créé entre deux étangs comme un passage entre deux mondes. Celui-ci ouvre une fenêtre insolite sur les étangs et offre une vue sur la nature environnante. 

Serait-ce un zigomar qui nous attend sur le sentier? Non, c'est un lutin blagueur qui emmène les passants dans l'univers de l'enchantement. 

"Le cercle des rêveurs" invite les promeneurs à s'asseoir. Bon, vu le ciel menaçant, on ne va pas s'y attarder ! 

Une salamandre géante vient de sortir d'un étang. 

Cette fois, nous rencontrons le dragon "Draak". Ce dragon, sculpté dans un tronc de chêne, a le dos creusé pour permettre aux amoureux de s'y asseoir et, pourquoi pas, de déguster un apéritif. 

Nous arrivons tout doucement au bout de notre parcours. 

Voilà un lieu charmant pour piqueniquer, mais bon, ça ne sera pas pour cette fois-ci. 

Avant de partir, nous allons voir la jolie chapelle située en plein bois. 

La chapelle du Bonlieu porte bien son nom. 

Il ne pleut pas encore. On va donc se risquer à faire une 2e balade. Ce sera "le sentier des fées", cette fois. A bientôt pour la promenade.