Notre guide est arrivée. Nous pouvons partir à la découverte des ruines de l'abbaye d'Orval et de son histoire. 

Les vestiges les plus anciens remontent à l'époque franque, mais la source d'Orval témoigne d'une occupation sur le site depuis la nuit des temps. 

Au Xe siècle, un premier oratoire est érigé dans le Val d'Or. Quelques moines bénédictins venus d'Italie s'y installent en 1070. Ils y bâtissent une première église. 

Le site prendra son essor avec les frères envoyés par Saint Bernard en 1132. 

L'abbaye cistercienne plusieurs fois remaniée traversera les vicissitudes de l'histoire jusqu'au XVIIIe siècle, où la prospérité d'Orval incite la communauté à construire de nouveaux bâtiments d'inspiration néoclassique au centre de la vallée. 

En 1793, les troupes révolutionnaires réduiront tout à néant. 

En 1926, les moines trappistes reviendront ériger une nouvelle abbaye. 

Vous aimez les légendes? 

En voici une : 

Vers 1076, la suzeraine du lieu était la comtesse Mathilde de Toscane. 

Assise au bord de la source jaillissante, elle y laissa tomber son anneau nuptial, souvenir de son défunt mari, Godefroid-le-Bossu. 

Désespérée, la comtesse entra dans l'oratoire pour se recueillir. En sortant, prodige, une truite émergea à la surface de l'eau et lui rendit son bien ! 

Emerveillée, la suzeraine s'écria : "Voici l'anneau d'or que je cherchais ! Heureuse vallée qui me l'a rendu ! Désormais et pour toujours, je voudrais qu'on l'appelle Val d'Or. 

L'eau de la source alimente toujours l'abbaye et sa brasserie. 

La nouvelle abbaye se dévoile par-ci par-là : 

La découverte se termine sous terre : 

Et nous nous dirigeons doucement vers la sortie. 

Et nous jetons un coup d'œil vers la nouvelle abbaye que nous ne pouvons pas visiter. 

Nous terminerons ce reportage avec un arbre majestueux qui, s'il pouvait parler, aurait tant de choses à nous raconter ! 

Et puisqu'il ne pleut pas (quel miracle !), nous allons nous resterons à Orval pour une balade nature. Enfilez vos bottes, il y a des endroits boueux. 

A très bientôt. 

Peut-être connaissez-vous la bière d'Orval? Moi, je ne suis pas un amateur de bière aussi je me suis rendu à Orval pour visiter les ruines de l'ancienne abbaye et pas pour y déguster ce breuvage que je trouve amer. 

Voilà ce qu'on peut voir de l'extérieur : 

C'est le seul jour de notre séjour où il n'a pas plu, mais le temps est resté gris, comme vous pouvez le constater ! 

L'abbaye d'Orval fut fondée en 1070 et est devenue cistercienne en 1132. Elle a été détruite à la Révolution française et s'est relevée de ses ruines en 1926. 

Allez, on rentre. Vous me suivez? 

L'abbaye d'aujourd'hui ne se visite pas. Par contre, les moines accueillent volontiers des personnes qui veulent vivre quelques jours dans un endroit paisible, empreint de prières, pour s'y ressourcer. 

Nous pénétrons dans le jardin de l'ancienne abbaye. 

La nouvelle abbaye se détache derrière l'ancienne, en ruines. 

Comme dans beaucoup d'abbayes, on peut voir un jardin de plantes médicinales. 

La nouvelle abbaye m'attire et je jette un œil au-dessus du mur. 

Nous attendons le guide pour visiter les ruines de l'ancienne abbaye. Vous m'y retrouvez dans quelques jours? 

Montquintin est célèbre pour les ruines de son château féodal où vécut et mourut Monseigneur de Hontheim, évêque de Trêves qui fut condamné par Rome suite à la publication d'un ouvrage mettant en cause la toute-puissance du pape sur les églises locales. 

Il racheta le château en 1760 pour s'y retirer. 

Le château date du Moyen Age. Il fut pillé et incendié à plusieurs reprises. 

Il ne reste que quelques ruines. 

Montquintin est situé au sommet d'une colline qui surplombe toute la région de Virton et la vallée du Ton. Le village culmine à 320 m d'altitude. 

Du château, on peut observer ces cuestas (reliefs collines asymétriques) qui barrent la région d'est en ouest. Sa situation en hauteur permet d'avoir une vue à 360° jusqu'à Arlon. 

Un peu de ciel bleu, ça fait du bien ! 

L'église Saint-Quentin est située au sommet de la butte. 

Un dernier coup d'oeil au château et nous reprenons la route. Chouette ! Il n'a pas plu ! 

Nouvelle pause lecture avec le onzième livre que je lis d'Armel Job. De tous, c'est celui-ci qui m'a plu le moins, mais la fin inattendue relève un peu, selon moi, la qualité du récit. 

J'ai, bien sûr, apprécié la plume de l'auteur dont le style impeccable et le vocabulaire poussé ne sont pas un secret, mais j'ai trouvé l'histoire sans grand intérêt. 

Charles a 35 ans. Il vivait avec ses deux tantes célibataires dans une grande ferme prospère jusqu'au jour où les deux femmes meurent. Le voici seul et n'a plus qu'une idée en tête : se trouver une épouse qu'il pourra choyer. 

Il tombe d'abord amoureux d'une jeune fille à qui il adresse une lettre d'amour (rédigée par le clerc de notaire Evariste Lejeune), mais ladite jeune fille se moque de lui en public et sa lettre est tournée en dérision. 

Toujours avec l'aide du clerc, il passe des petites annonces dans des journaux, mais aucune femme ne répond à son appel. 

Finalement, il découvre, dans un catalogue exotique, l'épouse idéale : Opportune. Il lui écrit et elle quitte ses terres natales pour venir vivre avec lui. Mais la chance a décidé d'oublier le pauvre Charles : sa femme meurt le soir de leur mariage et il se retrouve seul à vie. 

Sa véritable identité est révélée lors des noces et, bientôt, le village va regarder l'enfant adopté avec d'autres yeux. Ne serait-il pas responsable des maladies du bétail? Opportune n'a-t-elle pas amené la poisse avec elle? 

La vie ne sera pas tendre avec le pauvre Charles. 

C'est seulement après sa disparition que des secrets seront mis à jour et donneront à la fin un cachet inattendu. 

Remarque

Une particularité du récit m'a un peu gêné dans ma lecture : Armel Job écrit tantôt à la 3e tantôt à la 1ère personne. 

Un petit village adossé au versant sud d'une cuesta (côte), des façades colorées, des toits de tuiles rouges, des vignobles et nous voilà transportés dans un des plus beaux villages de Wallonie : Torgny avec son air provençal. 

"La maison rose" est une maison typiquement gaumaise dans ses proportions et ses fonctions tandis qu'une grande partie de l'habitat est de style meusien. 

Par sa position à flanc de coteau, Torgny est protégé des bises du nord par le massif forestier qui le borde. Il en résulte un climat doux propice à la culture de la vigne. Malheureusement, je n'ai pas remarqué ça ce jour-là. Mais, s'il a fallu emporter son parapluie au cas où, le ciel nous a épargnés lors de notre visite. 

Nous voilà devant le lavoir et la fontaine. 

Devant la plupart des maisons, on peut remarquer des "usoirs". Ce sont des espaces entre la rue et la maison destinés à recevoir le fumier, le charroi agricole, le bas. Ils sont maintenant transformés en jolis parterres fleuris. 

L'Office du tourisme propose une balade dans le village, alors, malgré le temps menaçant, c'est parti. 

La balade commence sur la place de l'église. 

Nous passons devant une ancienne pompe à bras en fonte. Je ne dirai rien des gouts des propriétaires de la maison derrière la pompe ! 

A un carrefour, nous observons une croix en pierre du pays datée de 1746 et portant le nom d'un membre d'une confrérie religieuse. 

Nous montons maintenant vers la chapelle de l'Ermitage. Ce bâtiment fut construit après la peste de 1636 qui ravagea la région et fit 180 victimes à Torgny. La chapelle est dédiée à Notre-Dame du Luxembourg, consolatrice des affligés. 

Le bâtiment est actuellement occupé par une soeur dominicaine. 

Les arbres ne permettent pas de bien photographier le bâtiment. 

A l'intérieur, on peut voir quelques statues de saint protecteurs : saint Isidore (agriculture), saint Donat (foudre), saint Rémi (guérisseur) et Notre-Dame de Luxembourg, bien sûr. 

Quelques dizaines de mètres après l'ermitage se dresse une croix de mission. 

En face de cette croix se trouve un édifice particulier, connu sous le nom de "l'escargot". Cet ouvrage de maçonnerie est dû aux oeuvres d'un ermite résidant du lieu. 

Nous continuons notre route et pouvons observer une belle vue sur le village. 

Nous arrivons dans les vignes qui confèrent un certain cachet à Torgny. La vigne fut importée par les Romains et cultivée jusqu'au début du XXe siècle. Les maladies ont eu raison de la culture de la vigne. 

En 1954, elle est réintroduite à Torgny au "clos de la Zolette". 

A un carrefour se dresse la "Croix Labore" datant de 1794.

Nous sommes de retour dans le village. 

Un petit village à ne manquer si vous passez dans la région, tout au sud de la Belgique, à quelques pas de la France...

Bon, le soleil pointe, nous allons boire un verre à une terrasse. A bientôt.