Quand je me rends en vacances en Ardenne, je passe devant un village que je ne connais pas du tout : Barbençon. Je vois une plaque indiquant un lac. Je n'ai jamais eu le temps de pousser une pointe jusque là. 

Par un beau dimanche (pas trop chaud), nous avons décidé de nous y rendre. Un piquenique au bord d'un lac, pourquoi pas? Ça peut être sympa. 

Barbençon fait partie des Plus Beaux Villages de Wallonie et le titre n'est pas usurpé. Le village est situé dans le Hainaut, il est rattaché à la ville de Beaumont. 

Barbençon est riche d'un passé artisanal et culturel.

Dominant le lac, les vestiges de l'ancienne forteresse médiévale attirent immanquablement le regard. 

Le lac est un véritable havre de paix et offre une vue imprenable sur les remparts et le château. 

La localité de Barbençon est attestée au XIe siècle. 

A partir du Moyen Age, l'histoire du village est celle de la famille de Barbençon. Le châtelet d'entrée est un des vestiges du château des Barbençon. 

Le lac n'est pas grand. On peut en faire le tour facilement. Chaque pas offre une vue différente sur le lac ou le château. 

En chemin, nous rencontrons le Barbensigneau (pas à sec malgré la sécheresse qui sévit). Est-ce lui qui alimente le lac? 

Comme je ne connais pas le village, je vais me rendre au centre en prenant des rues au hasard. Il y a toujours quelque chose à découvrir. 

Tiens, voilà justement une porte.

Allons voir de l'autre côté. 

Je vous y donne rendez-vous dans quelques jours. 

A très vite. 

Florenville est une ville située en Gaume. Elle fait frontière entre l'Ardenne et la France. 

Il n'y a pas grand-chose à voir à Florenville hormis son église, mais la ville étant située près de Chiny où nous séjournions, nous avons décidé de pousser une pointe jusque là. 

L'église Notre-Dame de l'Assomption est une très belle église néo-gothique construite en 1873. Elle fut détruite en 1940 et reconstruite en 1951.

Le plus intéressant, à mon avis, est le belvédère. Du haut de sa tour de 50 m, on peut admirer un vaste panorama de 800 km2.

Bien sûr, le belvédère n'est ouvert qu'en juillet-août (grrhhh !). Nous n'avons donc pas pu y grimper ! C'est fou tout ce qui est fermé lorsqu'on voyage hors saison ! 

Nous nous sommes donc contentés d'admirer la vue derrière l'église. Pas mal non plus ! 

Vous remarquez la Semois qui coule dans le bas? Nous allons aller jusque là. 

En descendant vers la Semois, on rencontre un bâtiment remarquable : la poivrière. Ce bâtiment à l'architecture militaire est une ancienne redoute construite à l'époque de Louis XIV pour assurer la défense de la Semois. 

Ce poste de guet jouxte un ancien gué qu'elle était censée surveiller. Construite vers 1706 en moellons de calcaire sur deux niveaux, son plan rectangulaire se termine vers le nord-est en hémicycle. La face arrondie comporte une meurtrière, face au gué, et une fenêtre étroite à linteau droit et battée. D'autres meurtrières existent sur les côtés du bâtiment. Le même dispositif se retrouve en trois exemplaires sur la façade à front de rue ainsi que deux portes typiques de l'architecture militaire française des corps de garde. L'une s'ouvrait sur une grande pièce où se trouvaient les soldats, l'autre sur le logement de l'officier de garde. 

Faisons maintenant quelques pas le long de la Semois afin d'y admirer le paysage ardennais. 

Avant de quitter Florenville, allons voir Violette. Qui connait l'héroïne des BD de Jean-Claude Servais (dont je vous ai parlé précédemment)? Pas moi qui ne suis pas amateur de BD ! 

Notre découverte des alentours de Chiny est maintenant terminée. Nous commencerons donc la visite des jardins dans quelques jours. Vous serez là? 

Lorsque j'étais à Chiny, j'ai vu la photo d'un château que je ne connaissais pas du tout. Je n'en avais jamais entendu parler, mais je suis tombé sur son charme. 

Nous avons donc décidé de nous y rendre afin de voir cette merveille de près. 

Une fête médiévale avait lieu ce jour-là. C'est chouette, mais les tentes installées ne nous ont pas permis de photographier le château dans son intégralité. 

Ce château est assez récent. Il a été construit au siècle dernier et est la propriété de la ville de Chiny. Il a été construit sur le modèle de l'ancien château qui appartenaient aux seigneurs de Jamoigne, "les du Faing".

En 1539, le château a connu un invité de marque : Nostradamus ! Henri du Faing, grand amateur d'horoscopes invita Nostradamus à venir passer quelques jours dans son château ! Le but inavouable de cette invitation était de prendre le voyant au piège. Le seigneur du Faing le prenait pour un charlatan. 

Le château du Faing est le seul domaine civil  de style néo-gothique. Il s'agit ici d'un néo-gothique d'inspiration flamande assez épuré. 

Le premier château connu à cet emplacement daterait des années 1200. Il a été réaménagé par la famille du Faing au XVIe siècle. 

Pendant la 2e guerre, 83 enfants juifs y furent cachés sous des noms d'emprunt et des apparences de scouts ! 

Avez-vous remarqué les girouettes au sommet des tours battues par les vents? 

Posséder une girouette était un privilège de la noblesse. Ce droit seigneurial exclusif a été aboli en 1791.

Un petit tour à la fête médiévale permet d'admirer quelques rapaces. 

Parlons maintenant de Jean-Claude Servais. Connaissez-vous ce dessinateur et scénariste de bandes dessinées, auteur de nombreux ouvrages depuis 1977?

Je dois vous avouer que, comme je ne suis pas amateur de BD, je ne connaissais pas cet artiste belge ! 

Jean-Claude Servais est un amoureux de la Gaume, région qu'il connait par coeur pour y habiter et la sillonner depuis de nombreuses années. 

Un parcours reliant Florenville à Jamoigne, lieu de résidence de l'artiste, permet de découvrir quelques-unes de ses oeuvres. 

Celles-ci se trouve au château de Faing. 

Les paysages gaumais servent souvent de toile de fond à ses oeuvres. 

Je n'ai pas eu d'explications sur ces dessins, mais ne s'agit-il pas de ces enfants juifs déguisés en scouts? 

Un panneau explicatif aurait été le bienvenu. 

De là, nous nous rendons à Florenville, la ville voisine. Vous m'y retrouverez dans quelques jours? 

Vous savez que j'aime visiter les châteaux surtout pour leur architecture intérieure et leur parc. 

Chaque fois que je vais dans la région de Dinant, je compte visiter le château de Freyr, mais il est, à chaque fois, fermé ! 

En faisant des recherches, j'ai vu qu'on peut l'observer à partir de rochers d'escalade. Rassurez-vous, je n'ai rien escaladé : une plate-forme permet de jouir du spectacle ! 

Le château de Freÿr et ses jardins, situé en Wallonie, le long de la Meuse, entre Waulsort et Diant, forment avec les rochers de Freÿr, sur l'autre rive un des plus beaux sites naturels de Belgique. Ils sont classés au Patrimoine majeur de Wallonie. 

Le château est de style Renaissance et ses jardins sont du XVIIIe constituent un ensemble élégant dans un décor majestueux. 

Les rochers de Freÿr forment un massif rocheux impressionnant qui surplombe la Meuse. 

Il est composé de 7 rochers principaux et de 9 rochers secondaires. Les falaises calcaire atteignent une hauteur de 120 m. 

De la plate-forme située à quelques pas de la route et d'un parking, la vue est époustouflante ! 

J'ai été très agréablement surpris par ce site que j'ai trouvé de toute beauté. J'ai d'ailleurs eu du mal à le quitter. 

A bientôt pour la suite de nos aventures. 

Lorsque nous partons en vacances en voiture, nous essayons toujours de trouver des lieux à visiter en cours de route. Nous avons déjà ainsi découvert des merveilles ! 

En allant à Chiny, nous avons fait un petit détour par Hastière. 

Hastière est située dans la province de Namur, non loin de Dinant. Elle est considérée comme une des communes les plus vertes de la Haute-Meuse. 

Si j'ai voulu faire ce détour, ce n'est pour la nature, même si elle est très belle, mais pour un bâtiment extraordinaire que voici : 

Je m'étais garé du mauvais côté de la Meuse, mais cet endroit permet de voir cette abbatiale puisque c'est de ça qu'il s'agit dans son ensemble. 

Construite en 1033-1035, en bordure de Meuse, l'abbatiale est un joyau de l'art roman même si le chœur a été reconstruit en style gothique au XIIIe siècle.

Les révolutionnaires français ont rasé l'abbaye adjacente en 1793. L'église a alors servi d'étable et de grenier à foin, tandis qu'un forgeron s'installait dans le narthex de la tour. 

Nous allons traverser la Meuse pour voir ça de plus près. 

L'abbatiale fut rachetée par la commune en 1884, elle fut en partie reconstruite, et l'on exhuma la crypte (qui n'était pas ouverte ! ) autrefois comblée pour l'extension du choeur. 

Outre son intérêt architectural, l'église offre un grand nombre de pièces remarquables. 

Allez, on se dirige vers l'entrée et on va prendre un peu le frais à l'intérieur du bâtiment. 

Au pied de la tour, un panneau indique "meule romaine". Je ne sais pas ce que ça signifie. A-t-elle été construite à partir d'une meule? Aucune idée ! 

Allez, nous entrons dans l'abbatiale. Certains éléments sont assez remarquables. 

Les stalles du choeur sont les plus anciennes de Belgique.

La Vierge d'Hastière tend la grappe à l'enfant. 

Le triptyque saint Walhère est tout à fait remarquable. Il reproduit une légende locale. 

A gauche, on peut reconnaitre saint Walhère est son assassin. 

Au centre, le chariot précédé de 2 génisses blanches sans joug reconduit le corps. 

A droite, le corps dans la Meuse. 

On peut également admirer un chemin de croix vietnamien commandé par le Vatican pour l'exposition de 1958. Malheureusement, les vitres qui le protège font un effet miroir. C'est une œuvre collective de l'école des Beaux-Arts de Saigon. Elle exprime l'espérance chrétienne dans un pays en guerre. Bois de teck, feuilles d'or et écailles d'oeufs ont été utilisés pour la réalisation de ce chemin de croix. 

Un calvaire du XVIe siècle, suspendu,  surplombe l'arc triomphal. 

Les personnages reposent sur un dragon : un serpent ailé symbolisant le mal. 

Sur les ailes du dragon, on peut distinguer des têtes de morts et des tibias, symboles de l'homme dans leur caractère mortel. 

Sur ces têtes de morts, un arbre : c'est l'arbre de vie. 

Sur la tête du dragon, la Vierge tient une fiole pour l'embaumement de son fils, sous son bras se trouve la bible. 

Sur la queue enroulée du dragon se trouve saint Jean qui tourne son regard vers Jésus. 

Saint-Pierre, le patron de la paroisse, veille sur l'abbatiale. 

Une très belle mosaïque a attiré mon regard. 

Comme d'habitude, j'ai admiré les différents vitraux. J'adore ça ! 

Nous ressortons et partons à la découverte des vestiges de l'abbaye. 

Nous prenons maintenant un peu de hauteur pour découvrir l'abbatiale et le village d'Hastière. 

Voilà notre première visite terminée. Nous partons maintenant à la découverte d'un château. 

A très vite...