Quand je travaillais, j’allais souvent en formation et je choisissais (quelle chance, j’avais le choix !), en général, des formations en rapport avec le livre, la lecture et l’écriture.

C’est comme ça que j’ai rencontré la pétillante et dynamique Marie Colot, une auteure jeunesse que je ne connaissais pas.

Après cette formation joyeuse et ludique basée sur la littérature jeunesse (tiens donc ! ), j’ai eu envie de découvrir notre formatrice en tant qu’auteure.

J’ai commencé ma découverte avec « Les dimanches où il fait beau », un livre lu en 4 minutes ! Un enfant pas comme les autres, un père que ça met parfois en colère, un petit livre noir à lire plusieurs fois.

C’était peu pour découvrir une auteure ! J’ai donc acheté « Souvenirs de ma nouvelle vie », un livre à lire à partir de 12 ans. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Marie Colot qui m’a fait penser à celle de Marie-Sabine Roger. Un livre plein de sensibilité qui parle de Charlie, 12 ans, qui déménage avec ses parents sans un appartement dont elle ne peut pas sortir depuis « le jour des pires jours » ! Ses parents la surveillent et l’empêchent de faire ce qu’elle voudrait. Charlie va donc passer ses deux mois de vacances dans cette immeuble qu’elle va explorer et y rencontrer ses habitants.
Un roman optimiste qui aborde des sujets délicats comme la mort, le deuil, le handicap, la vieillesse.

J’ai eu ensuite la chance de gagner le livre « Jusqu’ici tout va bien ». Ici un ado de 15 ans raconte son histoire. Jozef est un ado à problèmes, un jeune délinquant qui a eu plusieurs fois maille à partir avec la police. Il vit dans un quartier chaud où il ne rencontre que des jeunes de son espèce. Un jour, il se fait arrêter par la police et là, horreur, il se rend compte que son copain Darius l’a trahi. Jozef parvient à s’enfuir pour retrouver celle qu’il aime : Armelle, mais la police patrouille…      
Deux jours de la vie de Jozef qui sont racontés par sa propre bouche.

J’ai lu ensuite « En toutes lettres » qui est le premier roman de Marie. Il est court, il est vite lu. Le thème ici est la correspondance scolaire. Agathe et Arthur sont contraints de s’écrire. Le gamin n’a aucune envie d’écrire à cette fille aussi use-t-il de beaucoup de sarcasmes dans ses lettres. Quant à elle, elle fait tout pour épater le garçon. Un jour, Arthur met Agathe au défi de résoudre un mystère…

« Dans de beaux draps » est un roman qui plaira exclusivement aux adolescentEs, je pense. Ce sont des histoires de filles, d’amourettes, de fixation sur un garçon, de réputation créée sur les réseaux sociaux. Jade s’invente une histoire d’amour qu’elle publie sur Internet. Ses mensonges lui valent une réputation de fille facile ; elle attire la jalousie de certaines filles et la méchanceté de certains garçons… Une vie bâtie sur des mensonges, c’est un peu comme un boomerang ou une bombe à retardement…

J’ai ensuite délaissé un peu Marie Colot (on ne peut pas tout lire malheureusement) avant de retrouver « A l’encre rouge » dans ma bibliothèque. C’est un roman un peu spécial puisqu’il a été écrit par l’auteure à partir d’une aventure d’écriture collective de 7 mois avec  18 classes d’enfants de 10 à 12 ans. Marie a divisé l’histoire en 3 parties pour les répartir entre les 18 classes.
On y trouve un marin meurtrier par accident qui a relaté sa vie et son acte dans un carnet, un jeune garçon qui vit chez sa grand-mère et qui découvre le carnet et une jeune fille qui aidera le garçon dans sa découverte de la vérité.

Marie Colot s’est, plusieurs fois, associée à Nancy Guilbert, une auteure jeunesse française que je n’ai pas encore lue.                
« Deux secondes en moins » raconte la vie d’Igor, défiguré lors d’un accident de voiture. Dès lors, il se mure dans le silence et en veut terriblement à son père, le responsable de l’accident.          
Quant à Rhéa, elle sombre dans le chagrin après le suicide de son petit-ami.

Dans « Point de fuite », Mona est une lycéenne a tout pour être heureuse y compris un petit-ami qui va, petit à petit, transformer sa vie en cauchemar !

Marie Colot a écrit bien d’autres romans, albums, romans illustrés. Impossible de vous les citer tous. Si vous avez un enfant à qui offrir des livres ou si vous avez gardé une âme d’enfant, plongez-vous sans tarder dans la bibliographie de Marie Colot.

Gudule, de son vrai nom "Anne Bocquillon-Liger-Belair (elle a bien fait de se choisir un nom de plume !) est une auteure belge née à Bruxelles (Ixelles ) en 1945 et décédée en 2015. 

Toute petite, elle a déjà envie de raconter des histoires. 

Vers 12 ans, elle a rencontre des poètes célèbres  et rédige plus de 400 poèmes. Dans la foulée, elle écrit une dizaine de romans dont le premier "Le couvent maudit" sort en 1957 ! Elle est en 6e primaire ! 

Elle fait des études d'art-déco et passe 5 ans comme journaliste au Moyen-Orient.

Dans les années 80/90, elle publie divers romans qui oscillent entre érotisme et fantastique. L'atmosphère y est macabre et repose sur les symptômes de maladies mentales. Le succès n'est pas au rendez-vous. 

Son œuvre pour la jeunesse lui permettra de vivre de sa plume bien plus tard. Elle aborde, dans ses ouvrages, différents sujets comme la séropositivité, l'enfance maltraitée, les SDF, la peur, la jalousie, le racisme...

Un de ses romans les plus connus, que j'ai lu en 2011,  est "La vie à reculons", une histoire d'amour entre deux adolescents dont l'un est séropositif. 

L'année suivante, je lisais "Villa des dunes" l'histoire d'une jeune fille qui tombe amoureux d'un type qui se cache de la police. 

En classe, j'avais "La bibliothécaire", un fantastique voyage au pays de l'écriture et de la lecture. 

Je viens de lire "Regardez-moi" et c'est de ce livre dont je voulais vous parler. Un sujet d'actualité, un sujet assez brulant : la télé-réalité. 

Gina est super heureuse. Elle a passé un casting pour une nouvelle émission de télé-réalité : "Regardez-moi" et elle a été choisie parmi d'autres candidats. Elle sera filmée quasiment 24 heures sur 24, chez elle, dans la rue et à l'école. Elle va devenir célèbre ! Gina est sur son petit nuage. 

L'émission commence et Gina est l'héroïne que tout le monde envie, adore...ou déteste ! Si tout commence comme un conte de fées, la jeune fille va vite déchanter. Elle se sent comme une souris de laboratoire, la caméra tout le temps braquée sur elle ! 

Quand elle veut tout arrêter ou du moins diminuer ses heures à l'écran, on lui montre le contrat qu'elle a signé et il ne peut être question de le modifier. 

Sa meilleure amie et son petit ami lui tournent le dos. Sa vie devient un enfer...

Un livre que tout ado devrait lire. A l'heure où l'image compte plus que tout, les jeunes pourraient déchanter en lisant ce roman. 

Sa nouvelle "La petite fille qui mordait ses poupées" a fait l'objet d'une adaptation sous la forme d'un court-métrage. 

L'écrivain a laissé derrière elle une centaine de livres, 400 poèmes, une dizaine de nouvelles et des scénarios de bandes dessinées. 

Aujourd'hui, je vous parle d'un Montois d'adoption (comme moi) que j'ai déjà eu l'occasion d'entendre lors de soirées slam : Effel. "Effel", phonétiquement FL, ce sont ses initiales. 

F.L est journaliste de formation. Il écrit depuis toujours des formes courtes comme des nouvelles ou du slam. 

En 2017, il a écrit un roman intitulé "Le dragon déchainé" qui fut finaliste du Pirx Fintro/ Ecritures noires. 

Si je vous parle de lui aujourd'hui, c'est que je viens de lire son opuscule publié chez Lamiroy : "Auteur inconnu". 

C'est l'histoire d'un chef-d'œuvre littéraire : un livre dont l'auteur est inconnu remporte à la fois le Goncourt et le Renaudot. L'auteur se cache derrière un pseudo et n'accorde aucune interview. 

Pourtant, un jour, Arthur Remi, un critique littéraire, reçoit un appel : l'auteur en question va lui accorder une interview. Ce sera le scoop de sa vie. 

Mais tout ne se passe pas comme il l'imaginait...

Et voilà Effel sur une scène de slam : 

Je me rends compte que je vous ai déjà présenté quelques auteurs belges, mais que je ne vous ai pas encore présenté mes "œuvres" ! Je ne me considère pas comme un grand écrivain, tout juste un écrivaillon. Disons que j'aime écrire, que j'aime donner vie à des personnages, que j'aime inventer des histoires et que j'ai eu la chance de trouver des éditeurs (dont je ne suis pas entièrement satisfait, mais bon, c'est déjà bien de leur part d'avoir accepté mes modestes écrits) !

J'aime écrire des nouvelles (un genre qui ne remporte pas un franc succès parmi tous les lecteurs). Une nouvelle doit être percutante et doit se terminer de façon inattendue. Pour moi, la chute est la partie la plus importante du texte. 

Mon premier recueil "Textes et nouvelles de moi" n'est plus publié. 

Chez Chloé des Lys, mon deuxième recueil " Ici ou au-delà" ne sera jamais pilonné ! L'éditeur respecte les livres, lui ! 

Ce recueil a comme particularité de faire voyager un personnage d'une nouvelle à l'autre. Tous les textes sont donc reliés entre eux par un personnage. Ces récits sont issus d'histoires vraies que j'ai adaptées...

Chez Chloé des Lys, j'ai également publié 3 contes pour enfants. Je les destine à des enfants d'une dizaine d'années. Ils ont un peu de magie comme thème principal. 

Puis, l'an dernier, aux éditons du Saule cette fois, est sorti mon premier roman un brin fantastique "Dans un grand champ de nuages blancs" : l'histoire d'Alex qui, suite à un accident de la route, se retrouve au ciel, mais s'y ennuie fortement. Il demande à revenir sur Terre, permission accordée à condition qu'il remplisse des missions, à savoir aider des personnes en fin de vie à passer de l'autre côté...

Ensuite vint un tout petit bouquin "Bon anniversaire, Lola" aux éditions Lamiroy. Il s'agit d'un opuscule : 5000 mots maximum. Lola a décidé de changer de vie le jour de son soixantième anniversaire et elle est prête à tout pour y arriver...

Et puis, très attendu par tous ceux qui ont apprécié "Dans un grand champ de nuages blancs" voici la suite "Sous le grand champ de nuages blancs" qui paraitra le 30 septembre. Alex a trouvé puis perdu l'amour dans le premier tome. Dans le deuxième, il trouve plutôt l'amitié en la personne d'un SDF à qui il viendra en aide... D'autres rencontres seront aussi importantes pour Alex qui finira ici son cycle sur Terre...

En promotion sur le site de l'éditeur jusqu'au 14 octobre. Réduction de 20%. Si mon roman vous intéresse, ne tardez pas pour le commander. 

Petit conseil : il vaut mieux avoir lu le premier roman même si le deuxième est indépendant. Le premier dévoile tout sur le héros de ces aventures. 

Laurence Amaury a plusieurs cordes à son arc. 

Elle a d'abord été professeure, puis bibliothécaire/documentaliste. C'est de ses deux métiers qu'elle a tiré, sans doute, toute cette érudition qu'on remarque dans ce livre dont je vais vous parler plus bas. 

Laurence Amaury de son vrai nom Jeannine Abrassart a publié plusieurs recueils de nouvelles aux titres aussi étranges que "La robe en soie bleue ensablée", "Escales en Absurdie" ou "Le vertige empaillé" dont je vous ai déjà parlé sur mon blog littéraire. Il faut dire que Laurence ne choisit pas vraiment le titre de ses livres. Disons qu'ils lui sont suggérés dans un demi-sommeil ! 

Laurence a un style parfait, un vocabulaire étendu (le dictionnaire n'est pas inutile lors de la lecture des ses écrits) et fait référence, aussi bien dans ses nouvelles que dans le livre que je vais vous présenter) à des chansons comme à des livres dont beaucoup me sont inconnus. Une incitation à la lecture et à la découverte d'auteurs inconnus ! 

Je me suis permis, un jour, d'écrire une suite à une de ses nouvelles, un texte que j'ai osé envoyer à l'auteure qui l'a très bien acceptée. 

Laurence a été présidente de "Clair de luth", un cercle littéraire montois. 

Laurence est également une poétesse de premier ordre ! 

Mais bon, parlons de ce livre au titre plus que bizarre "Un Verbe dans sa Joconde". 

Ne vous interrogez pas trop sur le titre. Son auteure l'a fait en fin de récit. Puisque les titres lui sont "offerts" par une instance inconnue lorsque Laurence est à moitié endormie, il a fallu qu'elle-même réfléchisse au sens profond de ces mots ! 

"Un verbe dans sa Joconde" n'est pas un recueil de nouvelles. Ce n'est pas un roman non plus. Ce n'est pas un essai. S'il faut vraiment classer ce livre dans une catégorie, je lui donnerai le titre de "récit de vie". 

Le confinement actuel ne doit pas déplaire à Laurence qui adore rester seule dans son appartement, voyager en rêves, écrire et lire en écoutant de la musique classique. 

L'auteure montoise a été obligée, par ordre médical, de rester enfermée chez elle afin de se reposer le plus possible. Qu'à cela ne tienne ! Laurence a décidé de voyager...à travers les différentes pièces de son appartement.

Elle fait découvrir à ses lecteurs les différents objets (souvent hétéroclites, il faut bien le dire) qui s'y trouvent. Souvenirs de voyage côtoient cadeaux en tout genre ou héritages de personnes disparues. Il suffit à Laurence de regarder un de ses meubles ou objets de déco ou encore un tableau ou une photo pour que son cerveau se mette en branle, que les souvenirs affluent ou que son esprit s'envolent dans des élucubrations dignes du plus grand philosophe. 

Dans ce livre, Laurence cite beaucoup d'auteurs qu'elle a lus et relus. Elle s'interroge sur la société actuelle et, il faut bien le dire, tire parfois des plans sur la comète ! 

Une chose est sûre, après lecture de ce livre, le lecteur n'a qu'une envie : être invité dans cet appartement pour y découvrir ces objets récupérés, détournés de leurs fonctions originales, ce décor fait de bric et de broc que Laurence décrit avec précision, et pourquoi pas être invité à une de ces soirées de "nobles fauchés" dont elle a le secret. 

Merci, Laurence, pour ce voyage, non pas en Absurdie, mais immobile. 

Il ne me reste plus qu'à vous parler de la couverture que je trouve vraiment très belle et attractive. J'oubliais d'ailleurs de vous dire que Laurence a un petit faible pour les phares que l'on retrouve dans toutes les pièces de son appartement. Mais j'oublie bien des choses ! Pour en savoir plus et gouter à l'écriture parfaite de Laurence, vous savez ce qu'il vous reste à faire...